Après un gros petit-déjeuner sur le parking du funiculaire où nous sommes venus chercher les rayons du soleil, nous suivons encore un moment la rivière de Kamniška Bistrica avant de bifurquer vers l’est et de nouveau vers le nord en direction de la vallée glaciaire de Logarska Dolina.
Les vues sur la route sont sublimes et nous les trouvons bien plus belles avant de passer le panneau annonçant la route panoramique de Solčava ! Voire que la vallée où nous entrons, décrite comme l’une des plus belles vallées glaciaires. Certes c’est beau mais je ne sais pas si cela justifie le fait de faire payer l’entrée même de la vallée 8€, quoi que ces frais couvrent ceux qu’il y aurait pu avoir sur les parkings dans la vallée et que l’argent est normalement utilisé pour la protection du patrimoine naturel et culturel, l’éducation de la population locale, des projets de développement durable sur la commune, etc.
Logarska Dolina a deux vallées voisines : Robanov Kot et Matkov Kot mais celles-ci ne sont accessibles qu’à pieds. Je les garde en tête pour une future visite, car cette fois-ci nous ne marchons que dix minutes après s’être garés au bout de la vallée, pour aller voir la cascade Rinka, qui tombe de 90 mètres, une des plus hautes du pays mais pas spécialement impressionnante à voir. Nous faisons par contre une belle rencontre humaine dans le microscopique café perché en hauteur près de la cascade et restons un long moment à discuter avec la maîtresse du lieu.
Après être sortis de la vallée, nous tournons vers l’ouest et traversons la frontière de l’Autriche où les vues sur les montagnes et les vallées sont de plus en plus incroyables à chaque virage. Dommage que nous ne trouvions pas un endroit où s’arrêter pour la nuit dans ces hauteurs. Nous devons entamer la descente, qui est longue, abrupte et fait littéralement fumer les freins ! Nous nous sommes probablement arrêtés à temps pour éviter la catastrophe et nous organisons un casse-croûte froid en attendant que les plaquettes retrouvent elles aussi une température plus fraîche.
C’est finalement quelques kilomètres après être entrés de nouveau en Slovénie que nous nous arrêtons sur une petite aire de pique-nique. Le panorama est encore grandiose et la nuit nous apporte un nombre incalculable d’étoiles qui me donne envie de faire des premiers essais de photo nocturne.
La température a probablement battu celle de la nuit dans le parc de Rakov Škocjan ! La météo a donné pour le village dans la plaine en dessous de nous un petit -5°C. Mais bien couverts, nous pouvons observer le lever de soleil sur la chaîne de montagnes avant de terminer notre descente, traversant des paysages toujours plus beaux les uns que les autres.
Nous voilà de retour dans la plaine et les villes, l’arrivée dans celle de Bled nous fait d’abord froid dans le dos. Ici se trouve l’un des lacs emblématiques de la Slovénie, celui que vous verrez probablement sur toutes les cartes postales. Mais de ce fait le lieu est dénaturé par une multitude d’hôtels, de restaurants et une masse de touristes même en cette fin du mois de septembre.
Nous en sommes à la moitié du séjour et c’est ici que nous avons décidé de passer deux nuits en camping, pour utiliser les commodités et également pour avoir une base pour partir explorer les alentours. L’accueil est assez froid et nous nous rendons compte avec déception qu’il n’y a pas de machine à laver le linge – mais étrangement un lave-vaisselle. Heureusement, malgré le train qui passe non loin et la grandeur du camping, l’environnement est très agréable, entre les montagnes, et nous sommes de l’autre côté du lac, loin de l’amas des bâtiments.
Après une douche méritée, nous attaquons le sentier n°6, juste à côté du camping pour monter à un point de vue à 685 mètres d’altitude, un sacré dénivelé en une petite heure pour avoir une vue imprenable sur le lac, son château accroché à une falaise et surtout son île qui fait sa renommée. En redescendant nous poussons jusqu’au Pavillon Belvédère, un édifice perché sur des piliers de trente mètres de haut, dépendant anciennement de la villa de Tito cachée derrière et aujourd’hui café, hélas fermé, ce qui ne nous empêche pas d’apprécier la vue depuis l’un des accès en balcon à défaut d’y goûter une Kremsnita, dessert symbolique de Bled.
Le lendemain matin, après avoir décemment braqué la boulangerie roulante qui s’installe dans le camping – version slovène du chausson aux pommes, étonnamment moins grasse que la version française, boomerang au chocolat et à la vanille… – nous prenons la direction du Parc national du Triglav. Unique parc national du pays, il est nommé d’après le plus haut sommet de Slovénie qui culmine à 2864 mètres. Ce n’est pas ce sommet que nous avons décidé de gravir mais celui un peu plus bas du Viševnik à 2050 mètres. Pour cela nous ne partons pas de la plaine mais Junior nous emmène à 1400 mètres d’altitude où nous le laissons garé sur l’un des parkings qui entourent le ministère de – je crois – la Défense. Il y a un grand parking payant mais rien n’est signalé avant celui-ci où nous nous installons et nous n’avons à ce jour reçu aucune amende.
L’excursion attaque directement par un bon dénivelé, en marchant sous des tire-fesses. La note est donnée. Ainsi que le fait que nous n’aurons probablement pas à nous inquiéter du mauvais balisage slovène, car la randonnée est l’une des favorites des slovènes et nous ne sommes pas seuls. Il nous faut deux bonnes heures et quelques passages où nous usons de nos quatre membres pour parvenir au sommet du Viševnik. Après une heure déjà, le paysage se dévoilant en dessous de nous se faisait prometteur, mais à l’arrivée et malgré la présence d’un petit groupe installé pour une pause déjeuner bien méritée, la vue à 360 degrés est à couper le souffle !
Nous n’en finissons pas d’admirer le spectacle du Triglav enneigé quoi que régulièrement masqué par des grappes de nuages, au milieu des autres montagnes et des vallées dégagées ou couvertes de forêts. Et comme presque tout le monde, nous nous asseyons pour grignoter avant d’entamer la descente. La plupart des gens se contentent de redescendre par là où nous sommes montés, mais nous avons opté pour la boucle qui, en plus d’être moins violente sur les genoux, nous offre de nouvelles vues incroyables. Vallées, contre-plongée sur Viševnik, petit cours d’eau, marche en forêt, nous mettons deux heures pour revenir à notre point de départ, harassés mais la tête encore pleine d’images extraordinaires.
Au retour, nous nous arrêtons dans une laverie du village – le vrai village de Bled, pas le fictif plein d’hôtel, où nous nous payons un tour sur les sièges massant installés en face des machines 😀 Le retour au lac est moins effrayant qu’hier, il y a moins de monde… ou alors nous nous sommes habitués. Nous profitons des douches et passons une fin de soirée tranquille avec un tour au restaurant en quête de la fameuse Kremsnita, mais encore raté ils n’en n’ont plus. Demain peut-être…
Une petite compilation en musique des vidéos sur les routes et dans les montagnes slovènes 😎
Ah oui, j’avais oublié, nous sommes allés en Autriche aussi ! Bon, sur une quinzaine de kilomètres seulement 🙂
Encore une fois, nos yeux ont dégusté sévère. Pas autant que les pieds, mais tout de même, c’est vrai que par endroits la pente devait bien faire 60°, c’est chaud !
Effectivement les slovènes montent cette montagne avec leurs chiens ou bien leur nouveau-né comme une ballade matinale. Pour nous… moi, c’était un peu plus haletant, mais le spectacle au bout de la grimpette valait largement deux infarctus 😉
J’ai tenté de lire un journal slovène dans la laverie, et j’ai bien compris… la date et les photos.
See ya
PS : la politique semble similaire dans de nombreux pays, la dame du café, je lui ai demandé qui était le politicien sur son journal sur la table et elle ne le connaissait point, tout en ajoutant qu’ils l’emmerdaient (les politiciens).
Ronnie, la pente c’est en pourcentage ou en degrés ? 😉… Les degrès ce n’est pas pour les mêmes descentes 😋
Merci pour le partage de vos aventures, avec les freins qui fument et le -5 degrés c’était chaud.
The last but not the least : la musique du petit film est l’une de mes préférées, si ce n’est la préférée. Le pied. Marvin is the best 👍
les photos de’ ciel étoilé’ majestueuses,un souvenir en voilier entre l île de capraia et la corse à1 h du matin une vision irrélle des millions d’étoiles au dessus de la mer féerique.
Merci pour ces reportages ,bonne continuation….bises Domi et Claude Bree
Ex mendes barata
Merci pour ce joli partage !
Bisous !
Contents de vous retrouver parmi nos lecteurs et de pouvoir vous faire voyager avec nous mais aussi dans vos souvenirs 🙂
Très, très contente de voir que tu suis toujours tant d’années après ! 🙂
Il va falloir apprendre le slovène 😀
Sans aucun doute la Slovénie vous plairait ! J’ai regardé quelques photos des Picos de Europa, ça a l’air assez grandiose aussi tout de même ! ^^