Poniedziałek 28 styczeń, nous poursuivons toujours plus au sud, passant au large de Tauranga. Ayant deux jours devant nous pour visiter la ville de Rotorua connue pour son activité géothermique, nous optons pour une après-midi de farniente sur une aire au milieu des bois. Une ranger sympathique vient nous prévenir qu’à cause de la chaleur – oui la Nouvelle-Zélande connaît une vague de chaleur, enfin après avoir connu celles d’Australie, nous rions presque, trouvant le temps fabuleux 😎 – les feux sont strictement interdits. Nous discutons un peu et elle nous recommande quelques points d’intérêts autour de Rotorua.
Le lendemain nous commençons par un petit-déjeuner sur les rives du lac éponyme suivi d’un tour en ville pour quelques courses. Rotorua semble être une ville comme les autres mais suivant où vous vous trouvez ou peut-être suivant le vent, vous ne pouvez pas vous tromper sur la caractéristique odeur de souffre qui emplit vos narines. C’est en pleine ville, au parc Kuirau que nous découvrons nos premières poches d’eau chaude, l’une fume, l’autre bouillonne, la dernière sert de poubelle… 🙁 – Dans l’ensemble la Nouvelle-Zélande a l’air propre, mais nous avons déjà empli l’équivalent d’un sac poubelle d’environ 30L en ramassant les ordures laissées de ci de là.
Intéressant à voir mais pas très impressionnant, nous poursuivons notre balade dans le parc et découvrons petit à petit que l’activité géothermique se présente sous plusieurs formes : des flaques de boue bouillonnante, des panaches de fumée propulsés dans les airs avant d’arriver à l’attraction principale du parc : un large lac fumant aux couleurs variées, le lac Kuirau. Ah voilà une vue imposante !
Il était auparavant nommé lac Tawakahu et aurait été assez frais pour que l’on se baigne dedans. La légende Maori raconte qu’une belle jeune femme nommée Kuirau avait pour habitude de s’y baigner. Tamahika, son époux, disait que le lac appartenait à sa femme, cependant un grand Taniwha – gardiens protecteurs ou dans certaines traditions prédateurs dangereux – y vivait également. Il regardait Kuirau se baigner jusqu’au jour où il en eu marre et s’empara d’elle. Plus personne ne la revit, les dieux se mirent tellement en colère qu’ils firent bouillir le lac pour se débarrasser du Taniwha.
Reprenant la route, après un crochet aux portes du village d’Ohinemutu, c’est vers des lacs tout à fait normaux que nous nous dirigeons, le Blue Lake où les gens se baignent et juste à côté le Green Lake, espace sacré pour les Maori et donc intouché. Le bleu, dont la couleur est due à son fond couvert de roches volcaniques – rhyolite blanche et pierre ponce, se nomme Tikitapu, du nom d’un collier sacré que la fille d’un grand chef aurait perdu dans les eaux du lac. Quant au vert, il porte le nom des coquillages qui sans doute l’habite : Rotokakahi – lac des coquillages (roto signifiant lac), sa couleur étant due au fond sablonneux et peu profond.
Mais la ranger nous a parlé d’un autre lac, celui d’Okataina, à plus de trente kilomètre de la ville, il n’est généralement fréquenté que par les locaux. Son nom complet est Te Moana-i-Kataina-a-Te-Rangitakaroro, le Lac où Te Rangitakaroro a ri, la légende veut qu’un membre de sa tribu ait comparé le lac à l’océan, une comparaison qui fit rire le chef. 😀
Avec une pause dans la forêt de Whakarewarewa où poussent des séquoias sempervirents, normalement vus en Californie et que nous supposons donc importés, c’est à ce lac que nous décidons de passer l’après-midi. A peine garés, admirant l’étendue d’eau entourée par les montagnes, un van se gare à côté de nous et une voix s’exclame “I thought it was you guys!” – « Je me disais bien que c’était vous ! » Ce n’est autre que notre ranger d’hier, venue avec son kayak pour profiter de ses jours de congés. Elle nous indique l’avancée d’arbres dans le lac, c’est là que se trouvent les grottes Maori dont elle nous a parlé hier. Après plusieurs baignades et un lunch au bord de l’eau, nous parcourons les quelques kilomètres qui nous mènent sur la courte péninsule où l’on peut observer de petites cavernes où vivaient les aînés du peuple des Ngati Tarawhai, servant également de stockage.
La fin de journée venue, nous roulons vers l’Ouest pour aller nous installer sur l’aire du domaine Horahora, sur les bords du lac Karipiro, au sud de la ville de Matamata.
Levés aux aurores, nous parcourons les quelques kilomètres qui nous séparent de Hobbiton – Hobbitbourg en français, village factice et lieu de tournage de deux trilogies : le Seigneur des Anneaux et le Hobbit. A huit heures tapantes nous sommes embarqués dans un bus pour aller découvrir le village des Hobbits qui, s’il avait été entièrement démonté après la première trilogie a cette fois-ci été construit en dur et conservé pour la plus grande joie des fans, comme moi – et même des non connaisseurs, parce que c’est tellement joli ! 😀
Nous sommes un petit groupe mené par un guide sympathique, qui nous abreuve d’anecdotes pendant que nous marchons au milieu des jardins bordants les smials – maisons de hobbits construites sous les collines. Si les demeures ne sont que des façades, les légumes du potager sont bien réels, tout comme la fumée qui sort de certaines cheminées ou le linge en train de sécher indéfiniment. Le niveau de détail est superbe, comme le panneau d’annonce. 😀 Nous gravissons la Colline jusqu’au célèbre smial de Bag End – Cul-de-Sac en français – de Bilbo, puis Frodo Baggins – Sacquet en français.
La visite dure deux heures et étant le premier groupe nous n’avons aucun autre touriste sur nos photos, nous redescendons avec un arrêt au pied de l’arbre du pré où Bilbo fête ses 111 ans – début du film la Communauté de l’Anneau, un passage devant le smial de Sam Gamgee et terminons à l’auberge du Green Dragon pour une bière offerte – oui, tak, à 10h du matin. 😎
Le ticket d’entrée n’est pas forcément donné – $84 (50€) – mais étant une grande admiratrice du monde de J.R.R. Tolkien, je me suis dit que je m’en voudrais après coup de ne pas visiter Hobbiton. Aucun regret, même Monsieur que je traîne derrière moi estime que ça valait au moins $34 (20€) ha ha ! 😀
J’ai parfois eu l’impression de faire de l’espionnage industriel pour ma future maison, celle de Bilbo à la place de celle avec la porte orange, le puits et le potager me conviendrait parfaitement. ^^
Nous terminons la journée dans la ville de Papamoa, profitant de la bibliothèque pour faire un tour sur Internet et recharger notre électronique. Nous traversons ensuite la ville de Te Puke qui se proclame capitale du monde du kiwi – le fruit pas l’oiseau, et passons la nuit à Paengaroa. jutro, kierunek na wschód !
J’aurais dû m’en douter, petit à petit de grandes questions me taraudent : sommes-nous simplement en vacances en Nouvelle-Zélande ou bien suis-je accompagné d’une mordue fanatique du monde de J.R.R. Tolkien ? Insidieusement et lentement, nos sites touristiques tournent au pèlerinage, une colline par ci, un bord de route par là, tous sites sur lesquels ont été tournées des scènes plus ou moins mythiques de ces trilogies.
Ils faut dire que depuis le succès des films, l’on appelle ce pays familièrement “Middle-Earth”, la Terre du Milieu et que des milliers de tour-opérateurs font leurs vaches grasses grâce à cette nouvelle manne… “Vous ne passerez pas !” , ah si… Quoique, nie, nous n’avons pas passé 😉
Évidemment, au final cela vaut vraiment le coup d’œil, lub dwa ! Les paysages tournant de magnifique à fabuleux, rien d’étonnant que les équipes firent les repérages dans ce pays.
Bien vu ! La garde champêtre qui nous reconnut au plus grand des hasards au bord du lac partait seule en kayak (avec de quoi camper deux jours) complètement de l’autre côté du Te Moana-i-Kataina-a-Te-Rangitakaroro, en nous confiant que normalement c’était hors-la-loi de camper là-bas, bravo Ranger !
PS : Et pour répondre à Frodo “Un magicien n’est jamais en retard, ni en avance d’ailleurs Frodo Baggins. Il arrive précisément à l’heure prévue.” Cela marche aussi pour Carnets de Routards. 😛
Pourtant le titre annonçait cette découverte, mais mon cerveau (du soir) n’a pas fait le lien.
zbyt żywy, żebym wyciągnął aparat, a w oddali orzeł z krótkimi palcami, cool .. ça à l’air bien sympa !
Dbać
Encore merci de partager vos découvertes , j’apprécie beaucoup !
Profitez bien !
pocałunki
Nous arrivons à lire vos commentaires presque en direct depuis le smartphone et ils nous font extrêmement plaisir ! ! Mais par contre le Sud nous offre soit plus de beaux paysages 😀 qui nous font oublier la civilisation, soit moins d’Internet et l’écart s’agrandit entre notre voyage et les nouvelles que nous vous donnons. Comme d’hab quoi ! 😉
Des bises de l’accueillante ville de Lumsden, nous accumulons les photos pour faire briller vos mirettes ! 😛