środa 2 więcej, nous nettoyons et rangeons notre petite maison de grand-mère avant de prendre la route sur les coups de midi, direction l’état du Queensland et sa capitale : Brisbane. Nous suivons en sens inverse la route qu’a pris le bus lors de notre arrivée en Australie il y a déjà deux mois et demi.
C’est la deuxième fois que nous roulons dans Brisbane, si sa vacuité a pu s’expliquer la première fois par l’heure de notre passage aux alentours de sept heures du matin, cette fois-ci nous sommes en pleine journée mais la cité est toujours aussi calme. Nous faisons un crochet par la QUT, à côté des jardins botaniques, où nous retrouvons un jeune Européen installé en Australie depuis deux ans qui nous vend le Camps 8, nous avions le 7 la dernière fois, la version 9 est sortie mais ce n’est pas le même prix ! Il nous conseille d’aller nous balader sur Southbank si nous avons du temps devant nous et nous confirme dans notre idée que bien que métropole, Brisbane a plus des allures de grand village.
La balade sur les bords du fleuve Brisbane – Thomas Brisbane était le septième gouverneur de la Nouvelle-Galles du Sud – sera pour une autre fois, nous devons encore trouver le chemin de l’aéroport domestique en évitant les routes à péages. Oui domestique, notre ami – que nous appellerons l’Ours – a d’abord passé deux jours à Sydney, suivant nos conseils de balade d’après notre court mais sympathique séjour.
Nous voilà au complet, direction le Nord… mais pas trop vite, il faut d’abord sortir des bouchons de fin de journée. La première aire de camping que nous avons repérée est… fermée (sûrement indiqué dans la version 9 ) ! Il fait déjà nuit et nous devons rouler jusqu’à Pomona pour trouver une autre aire où nous nous installons dans la fraîcheur et l’obscurité. Voilà notre ami jeté directement dans l’aventure pour sa première nuit en tente !
Réveillés de bonne heure, le ciel empli d’étoiles laisse place à un lever de soleil accompagné des cris de multiples oiseaux, laissant notre Ours émerveillé. Nous roulons jusqu’à la ville de Noosa où après avoir observé un moment le ferry amenant les 4×4 à Cooloola Recreation Area où nous avions passé quelques jours en 2015, nous allons nous balader dans le parc national de la ville où si vous avez de la chance vous pourrez peut-être apercevoir des koalas. Nous ne l’aurons pas, mais mangeons en compagnie de goannas, déjà rencontrés à Cooloola, avant d’effectuer une petite marche digestive sur les bords de l’océan où s’attroupent les surfeurs.
C’est ici la terre des Kabi Kabi, qui sont aujourd’hui impliqués dans la conservation de leur pays à différents niveaux, travaillant en association avec l’état du Queensland. On ne peut pas dire que cela a toujours été le cas, comme le décrivent les panneaux informatifs près de l’aire de pique-nique, rappelant ce qu’était l’Australie il y a environ deux cent ans lorsque plus de cinquante mille années d’Histoire ont été balayées d’un revers de main blanche.
La forêt qui nous entoure était alors déboisée, la plupart du bois étant envoyé en Angleterre. Les sentiers utilisés par les Aborigènes pour accéder à des sources de nourritures étaient devenus des routes, leurs aires de camping des aires récréatives. Et lorsque les Kabi Kabi ont persisté à vouloir accéder à ces sources ou à leurs terrains de cérémonie, de violents conflits ont eu lieu avec les Européens bloquant l’accès. Se battant pour protéger leurs terres, les Aborigènes ont été décimés : empoisonnements, fusillades, massacres et maladies transmises par les colonisateurs.
Malgré les changements dramatiques dans la région, des petits groupes ont réussi à survivre, luttant pour prendre soin de leur pays et maintenir leurs obligations spirituelles, écologiques, cérémoniales et culturelles envers ce dernier. Certains ont été déplacés de force dans des réserves sur les terres d’une autre nation aborigène. Les descendants de ces survivants ont aujourd’hui une demande enregistrée pour obtenir un titre natif qui est “la reconnaissance par le droit australien que les peuples indigènes ont des droits et des intérêts sur leurs terres qui proviennent de leurs lois et coutumes traditionnelles”.
Laissant derrière nous Noosa et son passé, nous rejoignons la Bruce Highway que nous allons suivre pendant des jours et des kilomètres – 1 700 kilomètres entre Brisbane et Cairns – pour nous arrêter d’abord à Gympie le temps d’un café, puis à Maryborough pour la nuit. Nous sommes un peu en bord de route mais cette fois-ci il fait jour et nous pouvons profiter de notre soirée dans nos sièges de camping autour d’un mini feu de camp. Le ciel est encore superbe et pour trouver le chemin du bloc sanitaire il n’y a qu’à suivre la Voie Lactée ! 😎
Qui a dit qu’il n’y avait pas d’ours en Australie ? On en a trouvé un sur notre chemin.
Bon, vous me direz, un ours qui boit du Jack Daniel’s c’est rare, même en terre australe !
Comment mettriez-vous quatre ours dans une voiture ? Ben, deux devant, deux derrière… Nous n’en avions qu’un mais il avait une énorme valise, une très grosse veste, un pack-sac et des chaussures de montagne, ce devait être un ours polaire (encore plus rare).
C’était parti pour un petit road-trip dans les contrées lointaines du nord du Queensland, attachez vos ceintures pour un vol au dessus d’un nid de kangourous 😉
Chez nous le fourgon est chargé, prêt pour découvrir une partie de la Norvège.
Serge prend la route demain pour 6 semaines avec son frère et sa femme (en camping car), arrêt chez les filles à Amsterdam 2 jours et direction Oslo où ils me récupèrent à l’aéroport dimanche prochain, puis nous avons 3 semaines et demi pour parcourir le sud de ce beau pays, retour pour moi en avion , les retraités continuent par la route….
Powodzenia, nous sommes contents de savoir que vous allez bien et espérons le meilleur pour vous !
Bisous des bordelais
Les aventures de l’Ours au pays des kangourous a un peu tardé à paraître mais vous saurez bientôt tout. Merci d’être un fidèle lecteur ! 😉
Je suis content d’être l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours.
Navré de lire la confirmation que l’homme blanc a vraiment fait du dégât partout où il a débarqué. Si seulement on pouvait n’en parler que au passé 🙁
Hâte de lire la suite et d’en connaitre plus sur l’ours.. déjà il boit du Jack, donc cela ne doit pas être un mauvais ours 🙂
Dbać .. and becarefull you … have a bear in your car
Tu vas voir c’est un Ours assez incroyable… 😛
Quant aux Blancs, ils semblent avoir hélas du mal à apprendre de leurs erreurs passées ! 🙁