Comme tous les lecteurs s’en sont sans doute rendus compte, je poste de temps à autre avec un peu beaucoup de retard, mais ceci me permet aujourd’hui (29 décembre 2017) de dédier cette traversée du Royaume-Uni à la mémoire d’un de nos proches et lecteur assidu qui nous accompagne depuis le début du site et entame aujourd’hui son dernier voyage. Famille, nos corps sont loin, nos pensées sont là toutes proches à vos côtés.
Le début du mois d’octobre nous trouve sur le point de quitter Glasgow et l’Écosse, après une dernière soirée open mic à l’excellent pub blues The Howlin Wolf. (La vidéo est un peu sombre, le son pas terrible, la voix un peu basse mais les musiciens envoient du bon derrière Monsieur qui vous livre l’une de ses compositions : Circle ‘Round The Sun 😎 ).
Le 2 nous roulons vers Édimbourg où nous passons la soirée pour un autre open mic au Whistle Binkies – Monsieur vous en racontera plus. Le 3 au matin je travaille pour la première fois dans TNT, direct au solaire 😎 avec vue sur la mer du Nord. Nous commençons notre descente vers le sud et traversons la frontière le 5. La sauvage campagne écossaise se transforme alors en prés quadrillés par des murs de pierres, à l’herbe presque coupée à la serpe. 🙂
Kendal, Lancaster, Preston, Southport… Après une nuit à Formby Beach, près de Southport, nous nous octroyons une pause à Liverpool pour un court pèlerinage sur les pas des Beatles, avant de franchir une autre frontière, celle du Pays de Galles.
Nous passons notre première nuit en hauteur, dans le parc Gweldig, avec une vue sur les collines de ce nouveau pays. Wales, c’est vert, boisé et campagnard à souhait. Bien sûr, c’est aussi gris et humide ! Les routes sont parfaites, les haies taillées de près, tout est propre et pourtant nous ne croisons quasiment personne à part des moutons. Si les paysages ne sont pas à couper le souffle, l’ensemble du pays est des plus agréables à traverser. Petit coup de cœur pour un col sur l’A470 où nous nous retrouvons soudainement dans de superbes vallées. Il y a par contre peu d’endroits pour passer les nuits.
Retour en Angleterre au niveau de Worcester et nous roulons toujours vers le sud. D’ailleurs certains panneaux n’indiquent aucun nom de ville mais The South !
Il y a quelques années j’ai lu Sarum, une fiction historique suivant plusieurs familles autour de l’emplacement de l’actuelle ville de Salisbury, de la préhistoire jusqu’en 1985. Un des principaux points historiques couverts est la construction du cercle de pierre Stonehenge, que je souhaite du coup voir. Mais cet arrêt touristique promet d’être une galère si nous suivons la voie classique : réservation obligatoire et tarifs à pas moins de £17 – 20€ ! Nous décidons de nous approcher ayant repéré un spot pour la nuit. Facile à rater, c’est un chemin de terre cabossé quelques mètres après le cercle, ce dernier nous étant apparu juste après un tournant. Ah oui quand même ça a l’air large, les gens ont l’air petits à côté !
Nous passons la soirée avec le soleil couchant sur Stonehenge, mais j’attends le lendemain matin de bonne heure – les visites ne commencent qu’à 9h – pour prendre des photos de loin. Un autochtone, en train de ramasser les détritus sur la route, s’avance – oui certains camions, vans, camping-cars habitent sur ce chemin à l’année – me dit qu’il y a plus bas un passage public qui me permettra de m’approcher. Il m’accompagne, ouvre un premier portillon où il est écrit « public footpath » mais aussi que la commune se réserve le droit de le fermer de nouveau comme il l’était pendant cinq ans m’explique-t-il avant de me montrer les souches d’arbres âgés de 7 000 à 12 000 ans, puis ouvre un second portillon ne portant aucune indication, salue un garde – surveillance 24/24 – et m’amène à deux mètres du chemin payant ! Il est huit heures, nous sommes presque seuls face au cercle et mon guide me raconte des histoires sur Stonehenge pendant que je prends quelques photos 😀 . Remerciant mon accompagnateur qui poursuit son tour de nettoyage, je retourne tranquillement à TNT et indique à Monsieur le chemin pour qu’il puisse à son tour profiter du calme matinal.
Nous nous arrêtons également aux portes de Old Sarum, site de la première colonie de Salisbury, avant de viser la côte sud de l’Angleterre où nous retrouvons le soleil à Bexhill, en bord de mer. L’après-midi, nous sommes à Douvres et réservons une traversée en ferry pour le lendemain matin.
Nous passons notre dernière nuit en Grande-Bretagne juste à côté du port, dépensant les derniers livres sterling du forfait téléphonique pour appeler ma petite sœur.
Ceci est basé sur une histoire vraie, les noms des personnes ont été changés par respect pour leur vie privée.
Ma première visite de l’Ecosse se fit avec un ami, celui du pont, pas dupond, et s’appelle, euh… Fredonimo, un alias pour l’aigle de la poney express 😉
Avant nos déboires et surtout boires sur Skye avec du sky, nous visitâmes Edimbourg sur plusieurs jours, finissant souvent bras dessus-dessous.
Nous aurions pu nous déverser dans divers établissements, mais après nos randonnées urbaines nous avions cristallisé sur un pub qui s’appelait le « WhistleBinkies », car de la musique live excellente, bière à foison et discussions enflammées sur fond de guerres mondiales et sang écossais versé. Ce qui m’avait beaucoup plu était le fait que la plupart des artistes interprétaient leurs propres chansons (celtiques, pop, rock), c’était très divers et varié et, le public écoutait … des idées germaient.
Ces sons ont du rester dans un coin de ma mélo-manie et tourner en rond jusqu’à former l’idée de revenir un de ces jours, jouer, à mon tour, quelque chose de propre et en chanson !
Ce qui fut fait tout le long de ce magnifique séjour au pays des Pictes et des Scots, décrits en texte et en photos dans les articles précédents de carnets2routards.
Si la pluie ne t’emplit pas de frayeurs éhontées, je te recommande de visiter ces saveurs et contrées.
Bonne année 2018 à tous 🙂 🙂
Bonne année 2018 à vous deux, nous vous souhaitons de beaux voyages, nous vous embrassons très fort