« Il faut trouver la voie, mais pour cela je dois vous couper la tête. » Didi, Le Lotus bleu (Tintin, Hergé)

Photo ruines Ayutthaya

Debout à sept heures le mardi 17 novembre, nous prenons quelques provisions au 7Eleven le plus proche avant de héler un songthaew qui nous amène à la gare routière pour cent bahts (~2,62€). La logique des prix thaïs est inconcevable : une boisson coûte généralement le même prix qu’un plat copieux, un trajet de bus de cinq heures coûte moins cher que le taxi aéroport – centre-ville de Bangkok ou presque le même prix qu’un quart d’heure en songthaew !

Donc pour deux cent bahts (~5,26€) nous avons un ticket pour le bus de 9h45 en partance pour Sukhothai. Avec deux pauses, le bus met un peu plus de cinq heures et demi pour arriver à la gare routière de notre nouvelle destination. Pas de marche avec les bagages cette fois-ci car nous avons réservé juste derrière le terminal des bus à Rueang Sri Siri Guest House – 250B (~6,54€) avec ventilateur, nous passerons à 400B (~10,47€) pour la seconde nuit histoire d’avoir la climatisation car la chaleur se fait de nouveau difficilement supportable !
Après une fin d’après-midi repos – oui, nous nous reposons beaucoup mais il faut dire que les trajets en Thaïlande sont moites et fatiguants ! – nous discutons avec le très sympathique patron de l’auberge en dégustant un Pad Thaï un peu trop épicé pour nos papilles occidentales – très bon mais l’estomac ne nous remerciera pas le lendemain. 😕

18 novembre | 11h36

Wat Mahathat, Sukhothai

18 novembre | 12h18

Wat Sra Si

Le mercredi 18 novembre, nous petit-déjeunons à l’hôtel avant de leur louer un scooter – 200B (~5,26€) – pour prendre la route de la vieille ville et de son parc historique. Un parc dont vous pouvez presque faire le tour par l’extérieur et observer les ruines de loin car il n’y en a que trois qui valent le coup d’œil, le reste n’étant que des petits monticules de briques – y entrer coûte cent bahts (~2,62€) par personne plus 20B (~0,52€) pour le scooter. Un autre monument au nord-est est de nouveau payant et nous nous satisfaisons de ceux alentours accessibles gratuitement avant de reprendre le chemin de la nouvelle ville, un peu déçus par les vestiges de cette ville fleurissante au 13e et 14e siècles, première capitale du royaume de Siam dont la dynastie éponyme a eu neuf rois sur une période de deux cents ans et fut considérée comme l’âge d’or de la civilisation Thaï.
Le soir nous nous contentons d’un tour dans le New Sukhothai à la recherche d’une salade pour repas – oui la nourriture thaï c’est bon mais c’est souvent chaud et frit !

18 novembre | 11h43

Détail du Wat Si Sawai

18 novembre | 12h26

Wat Chang Lom

Jeudi 19 novembre nous sommes repartis pour cinq nouvelles heures de bus en direction cette fois-ci d’Ayutthaya, le conducteur ne fait qu’une seule pause mais le véhicule est si confortable – grand espace entre les sièges – que l’on ne voit presque pas le temps passer et nous voilà déposés sur l’autoroute au large de l’île-cité. Un chauffeur de songthaew nous annonce une course à trois cents bahts (~7,85€) pour tout juste six kilomètres – alors que nous venons d’en faire presque quatre cents pour 211B (~5,25€) – et nous finissons par négocier 200 mais en scooter avec un chauffeur chacun. Choix original et finalement perspicace vu la circulation pour accéder au centre-ville !

Après une erreur de rue ils nous déposent devant l’hôtel Adam Place où aucune lumière ne brille. Alors que je cherche le numéro de téléphone, Ronald s’aventure à l’intérieur mais n’y sera accueilli que par une femme silencieuse, un bébé pleureur et pour couronner le tout un chien mordeur… Alors que l’on se demande où nous avons atterri, le restaurateur d’à côté nous dépanne en appelant le propriétaire pour signaler notre arrivée. Un personnage souriant et chaleureux qui s’excuse aussitôt pour l’accueil, nous donne bouteilles d’eau, coupons pour un petit-déjeuner thaï gratuit juste à côté, plan de la ville, nous dit les choses à voir, où manger ce soir… Puis nous emmène à notre chambre en promettant à Ronald de se renseigner pour savoir où trouver du tabac à rouler – acheté une seule fois dans un 7Eleven à Chiang Mai, la Thaïlande ne vend sinon que des paquets de cigarettes « normales ».

Une fois douchés, nous ressortons le temps de quelques bières Chang et d’une Pataya Salad non épicée façon thaï – donc un peu trop pour nous 😀 – dans un pub où ils ne parlent pas un mot d’anglais. Nous nous débrouillons avec des gestes et notre thaï plus que rudimentaire. Un tabouret est placé devant la porte de notre chambre lorsque nous rentrons, avec deux paquets de tabac à rouler dessus !

20 novembre | 9h56

Vestiges d'Ayutthaya

20 novembre | 9h57

Peu de statues ont conservé leur tête !

Le vendredi 20 novembre, après avoir profité du thé offert, la chaleur nous fait renoncer à notre projet de vélo – gratuit à l’hôtel – autour de l’île et demandons à notre excellent hôte – qui a refusé que Ronald lui paye les paquets de tabac – s’il loue des scooters.
Les vestiges d’Ayutthaya, capitale du royaume de Siam de 1350 à 1767, sont un peu parsemés sur toute l’île-cité, en bien meilleur état qu’à Sukhothai et nous ne payons que l’entrée au Wat Mahathat – 50B (~1,3€) – pour voir la tête du bouddha dans l’arbre.

20 novembre | 9h55

Tête de bouddha dans un arbre

20 novembre | 10h06

Bouddha à Ayutthaya

Après ce tour, que nous aurons largement préféré à celui de Sukhothai, nous petit-déjeunons finalement à la thaï : riz, légumes et viande pour l’un, tofu pour l’une.
L’hôtesse d’Adam Place nous rend un dernier service en nous déposant en voiture à la gare des mini-bus en partance pour Bangkok – 60B (~1,57€), le train est je crois moins cher. Nous aurions du descendre à l’aéroport puis appeler l’hôtel réservé pour la dernière nuit qui propose une navette gratuite mais nous expérimentons une réalité thaï : ne vous fiez pas toujours aux indications géographiques d’un thaï car il vous indiquera n’importe quelle route plutôt que de reconnaître qu’il ne sait pas !

Nous nous retrouvons donc dans le centre-ville de Bangkok, bien loin de notre destination mais ayant un dernier aperçu de la ville en prenant les métros et trains aériens jusqu’au quartier de Lat Krabang où un taxi nous dépose devant le BS Residence.
L’hôtel est situé à côté d’un petit marché non touristique et nous y mangeons une salade pour notre dernière soirée en Thaïlande. Samedi 21 novembre, nous quittons la chambre d’hôtel au dernier moment et profitons du service de navette gratuite qui nous dépose à Suvarnabhumi aux alentours de midi. Nous y passerons plus de douze heures n’ayant notre avion que le 22 novembre à 1h55, en attendant je profite du Wi-Fi gratuit pour poster ce dernier article et vous dire à tous à très bientôt ! 😉

Trouver la voie, me laisse sans voix… Voilà ! Notre dernière souffrance collante à la peau, notre dernière Chang, dernier chauffeur, un peu abîmés – Claire a glissé contre un pilier, a pas moins de vingt-cinq piqûres de moustiques sur le pied gauche, je me suis fait mordre par un chien furieux et me suis pris un loquet de gare se refermant contre ma jambe, mais assez contents de notre séjour.

Nous voilà à l’aéroport, assis devant un écran qui montre les images parfaites de la Thaïlande (même Bangkok y a l’air propre et brillante !), nous préparant à la longue attente et au long trajet.

Mais ce n’est pas fini ! Au retour il nous faudra réparer notre maison à roulettes, refaire notre cabine et planifier une tournée en Europe… Rien que ça.

Ah oui, visiter la famille et les amis tant qu’on y est 🙂

11 Comments on “« Il faut trouver la voie, mais pour cela je dois vous couper la tête. » Didi, Le Lotus bleu (Tintin, Hergé)”

  1. Vous aviez chaud, préparez vous à avoir froid, car il semblerait que chute de températures et neige arrivent en même temps que vous. Hâte de vous voir, et en espérant que votre tournée européenne passera par chez nous.

    Take care

  2. Hello, prévoyez-vous de blinder votre maison à roulettes pour l’éventuelle tournée en Europe ? Il est vrai que le temps est frisquet dans tous les sens 😉 même que certains en ont la tête agitée !
    Bisous bisous.
  3. Arrivés en France où le froid est venu paraît-il en même temps que nous oui. Excellent, après deux semaines en Thaïlande nous étions très contents d’être au frais ! !
  4. Il va falloir penser rénovations (et anti-vol) pour la maison à roulettes oui. Nous aimerions bien trouvé un mini-poêle !

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