« Le travail, c’est la santé… Mais à quoi sert alors la médecine du travail ? » Pierre Dac

Photo arc-en-ciel Tasmanie

Après une matinée guitare et ménage – eh oui aussi petite que la maison soit, il en faut toujours un peu ! – nous découvrons la ville de Sheffield et ses peintures murales avant de rouler vers l’Est et l’aire de Papers Beach que nous connaissons déjà. Il nous reste la côte Nord-Ouest à visiter mais il nous faut aussi trouver du travail. Ronald a rendez-vous jeudi 19 à Launceston, il en profite pour déposer des CV dans tous les bars et restaurants de la ville, puis nous passons la soirée à Lilydale – l’aire des araignées Huntsman 😀 – où nous rencontrons Manon et Dimitri, deux français depuis huit mois en Australie, originaires de la Provence.

18 février | 13h35

Sheffield

21 février | 11h26

Petit-déjeuner à Lilydale

Vendredi matin, après un petit-déjeuner partagé, nous retournons sur Launceston où Dimitri et Ronald busk pendant près de deux heures pour la modique somme d’une vingtaine de dollars, les gens de Launceston ne sont pas très généreux ! 😛 Ronald fait un essai dans un restaurant italien pendant que nous l’attendons dans un parc en jouant au Yam’s. Quelques courses et nous retournons tous les quatre passer la soirée à Lilydale. Demain, nos amis prennent le bateau pour le continent. De notre côté nous passons le week-end sur l’aire de Northeast Park à Scottsdale, ne voulant pas nous imposer chez Val et Don.

C’est lundi 23 février au matin, alors que nous nous apprêtons à rendre visite à nos anciens hôtes qu’un coup de téléphone pour du travail arrive enfin ! Nous avons rendez-vous l’après-midi même à Rosevears chez Kim où se trouvent les bureaux de Linx Employment – à qui nous avons quand même envoyé trois mails avant cet appel. Nous allons boire le thé chez Val et Don puis allons signer notre contrat avec Suzie qui devient notre contact, Linx étant une sorte d’agence intérim travaillant avec les fermes du Nord de la Tasmanie.

20 février | 14h13

Huntsman à Lilydale

25 février | 9h25

Luxe à Bracknell

Nous nous voyons promettre un travail payé à l’heure – rare dans la cueillette qui est souvent payée au rendement – pour dans quelques semaines, mais d’ici là ce sont les fraises à Exton. Bien qu’elles font parties des trois fruits que l’on nous a déconseillé – avec les bananes et les mangues – nos finances ne nous permettent plus de faire la fine bouche. Nous commençons donc dans trois jours, ce qui nous laisse le temps de faire des réserves d’eau et de nourriture, de repérer la ferme Hillcrest et de profiter de nos derniers jours de congés sur l’aire de Bracknell avec presque tout le confort : WC, barbecues – miam pour faire griller le pain 🙂 , prise de courant, tout ceci en bord de rivière.

25 février | 18h01

Lower Liffey Reserve

25 février | 17h05

Cuisine à Liffey

Mercredi 25 au soir nous sommes installés sur l’aire de Liffey Falls en pleine forêt où nous pouvons faire un feu pour nous garder au chaud le temps du repas. Le coin est très sympathique avec le cours d’eau à quelques pas pour un brin de toilette ou rincer les pommes de terre du dîner. Le lendemain nous plions la tente dans le noir à 4h30, nous devons être à la ferme à six heures, entre les kilomètres sur piste que nous devons parcourir et les animaux suicidaires, nous ne pouvons pas rouler trop vite.

2 mars | 15h35

Nos barquettes de fraises en supermarché !

3 mars | 11h13

Ronald, cueilleur de fraises

Après quelques brèves explications et la feuille de présence signée, nous sommes envoyés dans un des tunnels par équipe de quatre : nous nous retrouvons avec un autre couple, Jonathan vient du Queensland, Leena du Canada. Un seau pour les fraises « non recevables », des barquettes pour les bonnes et à genoux sur le sol ou penché vers les fraisiers, nous découvrons la cueillette chez Driscoll’s ! Nous semons derrière nous les barquettes remplies que nous ramassons une fois le tunnel terminé. Après la cueillette, il y a l’emballage : nous devons peser et fermer nos barquettes pour les ranger dans un carton, rétribué à environ neuf dollars ; les fraises trop mûres, abimées ou difformes sont mises en sac et rémunérées à un dollar le kilo. Quand ils nous ont dit qu’ils appelaient ça le jam, nous leur avons quand même demandé de nous confirmer que ce n’était pas ce qui était utilisé pour faire la confiture de fraise 😀 ; mais non c’est pour les animaux, a priori les vaches d’à côté adorent ça. Bref autant dire que nous ne faisons pas des mille et des cents notre premier jour – 40$ pour 6h30 de travail, oui parce que bien sûr les prix annoncés sont à diviser entre les membres de l’équipe 😛 : notre meilleur jour nous ferons 80$ en cinq heures.

28 février | 18h49

Chez Annie et Randy

Si nos cinq jours dans les fraises ne sont pas forcément plaisants ; les rencontres à côté le sont : sur l’aire de Bracknell, Annie et Randy – et leurs cinq chiens – viennent spontanément nous parler avant de nous inviter à passer chez eux boire le cidre ou la bière faits maison. Ils habitent un bus aménagé sur un terrain non loin d’ici, à 73 ans pour elle et 64 ans pour lui, ils sont ensemble depuis quinze ans et vont se marier au mois de mai ! Chez eux, ils nous offrent soupe et toast, cidre, vin – que Randy a absolument voulu partager quand il a su que j’étais française – et musique country, en concert vidéo ou en direct avec Randy à la guitare. Un excellent interlude !
Sur l’aire de Deloraine, alors que nous discutons avec l’un de nos collègue de travail – Guillaume, jeune journaliste de Saint-Rémy-de-Provence depuis plus d’un an en Australie – un bruit familier nous fait nous retourner : deux Australiens disputent une partie de pétanque (!) et nous y convient.

Mardi 3 mars, nous déclarons forfait pour les fraises, surtout qu’un couple de français nous a donné un numéro pour travailler dans les vignes. Mais l’agence Linx ne semble pas vouloir laisser partir aussi facilement ses intérimaires, puisque après un coup de téléphone à Suzie pour la prévenir, elle revient à la charge en nous proposant de travailler dans les pommes. Nous acceptons, toujours intéressés par le travail payé à l’heure à la clé.

10 mars | 11h10

Non ce n'est pas un pamplemousse !

5 mars | 9h56

Ronald, cueilleur de pommes

Nous voilà donc au sud de Devonport, non loin de Sassafras, où après être directement allés sur le site de Parramatta Creek Orchard pour demander s’il y avait un endroit où camper, le responsable nous indique la forêt de pin juste en face, sous-entendant que nous devrions y être tranquilles.
La rentabilité horaire par rapport aux fraises se vaut, mais il y a beaucoup plus de points positifs : nous sommes à cinq minutes du travail en voiture, les journées sont plus longues mais plus agréables, l’ambiance est plus sympathique, un de nos collègues italiens nous a donné l’adresse de douches chaudes et gratuites à Devonport – au nord de la ville, en bord de mer, sur Bluff Road à côté des jeux d’enfant, dans le même bâtiment qu’un restaurant, il ne faut pas être pressés : deux minutes d’eau chaude puis presque deux minutes d’attente avant de pouvoir appuyer de nouveau sur le bouton 😉 ; et si le travail est plus physique – forcément une pomme c’est plus lourd qu’une fraise – il est bien moins embêtant – pour rester polie 😉 !
C’est peut-être plus dangereux :p , puisque malgré les lunettes de protection quelque chose parvient à se glisser dans mon œil et m’enverra expérimenter les urgences australiennes. Rien de grave, aucun corps étranger n’est resté mais des éraflures sont visibles sur l’oeil, crème et gouttes anti-biotique pendant quatre jours, paracétamol pour la douleur : tout est pris en charge par l’assurance du travail. Ronald prend soin de moi, surtout le premier soir où je n’arrive pas à garder les yeux ouverts, quelques jours plus tard je lui rends la pareil puisqu’il se fait souffleter par une branche. B-)

11 Comments on “« Le travail, c’est la santé… Mais à quoi sert alors la médecine du travail ? » Pierre Dac”

  1. dur dur le boulot de cueilleur! soigne bien ton oeil et mets des lunettes fermées sur les côtés ! finalement casto c’est moins dangereux et je suis à côté pour te préparer des menus végétariens !

    Martine vient me voir pour le we de pâques et Anne sort demain del’hosto

    on vous fait plein debisous Nanou

  2. J’ai cru que tu avais refait ton retard dans tes posts ..mais non c’est une coquille. Tu as mis Mardi 3 Avril ou lieu de Mars..
    Sinon c’est cool les expériences et les rencontres. Vous en prenez plein les yeux ha ha ha …

    Nous, nous sommes rentrés et cela fait une semaine que nous avons repris le boulot … mais nous sommes toujours là bas et sur un petit nuage .. Faudra attendre aussi pour les photos et peut être quelques écrits …

    Bisous

  3. Moins de risque avec Casto – quoi que ! – mais moins de sous aussi. 😉 Gros bisous !
  4. Oups ! Merci, c’est corrigé, bientôt, bientôt je rattrape ! 😉
  5. Coucou,
    Voyant Ronald penché sur les fraisiers et perché sur l’échelle pour les pommiers, sans tomber dans les pommes, mon dos aurait la préférence de cette dernière cueillette ! 😉
    Vraiment sympa vos rencontres humaines.
    Bisous, Sylvie
  6. Le nôtre l’a eu aussi ! Dans les fraises il y a la possibilité d’avancer à genoux lorsque le sol est bien paillé mais au bout du tunnel ces derniers sont un peu fatigués. Sur les échelles, j’ai hérité de ta peau et le simple fait de m’appuyer dessus me laissait de jolis bleus. 😀 Fraîches bises !
  7. Qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour gagner quatre sous !!! mais vous voyez de beaux paysages et rencontrez de gens sympa cela vaut le coup et vous engrangez pleins de bons souvenir à part naturellement ton séjour à la clinique pour ton oeil !!
    Merci pour votre carte celà m’a fait beucoup plaisir
    Bonne continuation
    Je vous embrasse tous les deux
  8. hey coucou !
    je compatis grandement a ton souci occulaire ! j ai eu un peu le mm pbm quand j ai du elaguer mes pommiers le mois dernier ! c est aussi desagreable ( voire pire ) qu une conjonctivite!
    etant maintenant en pleine periode de jardinage je comprend tout a fait votre preference pour les pommes ! 😉 ca fait moins mal au dos !
    quand vous passerez me voir je saurai comment vous occuper pendant que je serai au travail
    he he he !
    big bises et c est tjr un plaisir de vous suivre et vous lire!
  9. Contents de savoir que la carte est bien arrivée. Même le passage à l’hôpital était sympa, du moins la réceptionniste avec qui j’ai beaucoup parlé, elle prévoyait un voyage en France. 🙂
  10. Contents de savoir que tu nous lis… Et que tu compatis à nos souffrances oculaires (enfin tout va bien maintenant) ! Pas de problème pour un passage par chez vous en mode « wwoofing ». 😉 Bises !

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