« En toute chose, il faut considérer la fin. » Jean de La Fontaine

Photo lac bleu

Le mois d’avril se passe à trier des pommes de terre, s’offrir des fleurs que la machine n’a pas rejetées, se montrer les bonhommes dans les légumes biscornus, se prendre pour le grappin de Toy Story, sauver des vers de terre ou encore battre des records nous dit Max – quinze ans d’expérience – en remplissant neuf remorques en une journée.

Quelques soirées à Bracknell avec nos trois amis français ou autour d’un feu au son de la guitare et de l’harmonica avec cinq allemands et deux français en Australie depuis quarante ans. Nous revoyons même brièvement Annie et Randy de passage sur l’aire.

Une dernière belle rencontre en Tasmanie : Tim – et son chien Buckley – qui, avec sa mère, nous offre la douche et le couvert. Après une sympathique soirée devant la cheminée avec Monsieur à la guitare – c’était la condition pour que Tim nous invite 🙂 , il nous emmène le lendemain, après nous avoir cuisiné le petit-déjeuner, pour un tour en voiture dans les hautes terres du centre de la Tasmanie, plus particulièrement le Great Lake au bord duquel nous dégustons une pizza – dont je rêvais depuis des semaines – au Great Lake Hotel dans la ville de Miena – qui je crois avoir compris signifie lac en langage aborigène.

3 avril | 11h49

Pizzas au Great Lake Hotel

3 avril | 12h10

Tim et Ronald au billard

Notre dernière semaine à Panshanger se voit améliorée par la rencontre avec Georges le propriétaire des lieux. Rencontre qui prouve qu’il ne faut pas s’arrêter aux premières apparences car nous l’avions déjà croisé : un homme taciturne ne connaissant ni « bonjour », ni sourire, nous faisant d’abord penser que nous avions finalement trouvé un Tasmanien peu aimable. Même le dimanche 12 avril lorsqu’il découvre que nous dormons en tente et sur place, c’est sans sourire qu’il nous propose de nous montrer où nous pouvons prendre des douches… chaudes (!) dans les quartiers des tondeurs de moutons qui ne sont pas encore là – les tondeurs, pas les moutons, enfin bref ! 😀
Les jours suivants, il vient nous voir tout sourire nous proposant même de dormir dans les locaux s’il fait trop froid ou d’utiliser son réfrigérateur ! Nous nous contentons des douches qui sont déjà le paradis pour nous après la journée de travail.

Voilà, les pommes de terre c’est terminé pour nous, le bateau retour est réservé pour le 22 avril au soir et nous arrêtons de travailler le samedi 18. Après nos adieux à Max, nous allons passer les derniers jours chez Val et Don, qui comme à leur habitude ont une invitée, venant du nord de la Nouvelle-Galle du Sud, sur les routes pour un an, à bientôt soixante-dix. 🙂 Nous passons tous les cinq la journée du lundi 20 à Ansons Bay dans leur shack : caravane, mobile-home, cabane ou autre sur un bout de terrain quelque part à l’écart des grandes villes, beaucoup d’Australiens en possèdent. Avec un arrêt au petit lac bleu, ancienne mine…

20 avril | 12h57

Little Blue Lake

Quelques souvenirs supplémentaires avant notre embarquement, partagés entre l’envie de rester plus longtemps dans ce ravissant État et l’appel du reste de l’Australie à découvrir !

Si à l’aller nous n’avons pu emmener fruits et légumes, la quarantaine n’est valable que pour la Tasmanie et nous pouvons ramener quelques unes de nos pommes de terre à nos amis français sur Melbourne. Nous restons quelques jours le temps de faire réparer la transmission de TS – retour à la casse BIP – qui depuis quelques semaines a décidé – ô joie de l’occasion – de ne plus passer la quatrième… Embêtant pour faire les plus de 10 000 kilomètres qu’il nous reste à parcourir !

8 Comments on “« En toute chose, il faut considérer la fin. » Jean de La Fontaine”

  1. Haha merci, enfin ce n’est quand même pas l’article le plus passionnant sur la Tasmanie ! 😛
  2. Ce n’était pas végétarien… Mais une excellente pâte, une épaisseur de garniture plus que raisonnable et une sauce tomate qui faisait tout je crois ! Les pizzas maison à l’ananas de Val était tout aussi bonne !
  3. Merci pour la visite de la Tasmanie. Cela me fait bizarre de partir aussi 😉 ..mais c’est l’instant présent qui compte et vers où vous continuez à nous emmenez..
    Bisous
    Uncle Marc
  4. Qui sait, un retour en touriste un jour pour prendre le temps de faire de plus longues randonnées, plus de sorties photos… 🙂
  5. Contente de savoir que tu nous lis. J’espère que la suite sera tout aussi agréable ! 😀

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