« Je veux oublier que le retour est inévitable. » Ella Maillart

Photo TNT camping-car

Au diable l’avarice pour cette première journée de voyage, nous nous arrêtons à Bennekom pour déguster quelques saucijzbrodje et plus loin à Boekel pour des frikandels. Les Pays-Bas nous offrent encore quelques surprises, comme lorsqu’au détour d’une route étroite nous nous retrouvons face à la rivière avec seulement un bac pour traverser ! Ou quelques montgolfières dans le ciel, sur fond de soleil couchant.

20 septembre | 16h02

Bac aux Pays-Bas

20 septembre | 18h38

Montgolfière

Le lendemain c’est un nouveau défilé de pays : les derniers kilomètres jusqu’à la frontière des Pays-Bas puis l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg et enfin la France où nous nous arrêtons au milieu des vaches, près d’une voie ferrée, entre deux lieux-dits Bagneux et Bouligny (ne cherchez pas sur la carte !) au sud de Nancy. La vue de la voie ferrée dans cette campagne profonde ne nous a d’abord pas inquiété… Eh bien sachez que même au fin fond du trou le plus perdu, les chemins de fer peuvent être très actifs ! ! Un train de marchandises toutes les dix minutes jusqu’à minuit passé ! Croyez le ou non, nous avons réussi à dormir et nous en avons bien rigolé !

22 septembre | 10h42

Près de la voie ferrée

22 septembre | 12h24

Le calme paysage alentour

Le début du week-end du 22 septembre nous traversons des départements de renom, l’un pour ses hommes l’autre pour ses vins. En Haute-Marne, Colombey-les-deux-Eglises où se retira Charles de Gaulle, la ville natale de Diderot : Langres (celle par laquelle nous passons), le château de Circey-sur-Blaise où se réfugia et composa Voltaire, et plein d’autres comme Albin Michel (éditeur) ou les frères Goncourt où nous profitons, non pas d’un livre, mais de la petite aire pour les camping-cars, avant de déjeuner à Vaux-sous-Aubigny face à un drôle de bonhomme en terre cuite – on peut dire qu’il a du pot !

22 septembre | 14h22

Pêcheurs en Haute-Marne

22 septembre | 15h08

Le monsieur en terre cuite

Quant au second, ce n’est autre que la Côte d’Or et les vignobles de la région de Bourgogne. Superbe période pour la traverser car nous sommes au beau milieu des vendanges, des centaines de têtes dépassent des vignes, les tracteurs ou camions vont et viennent sur la route chargés à ras bord de grappes de raisin. Brochon, Gevrey-Chambertin, Vougeot, Nuits-Saint-Georges (clin d’œil à mon grand-père !) et son aire pour camping-car, mais nous pousserons jusqu’à Beaune pour passer la nuit. Beaune, grand moment, jolie ville, bon vin, mais pas très rock. Décidés à nous accorder une petite soirée, nous partons à l’assaut de la ville bien déserte pour un samedi soir. Un groupe de jeunes nous indique deux endroits susceptibles de nous plaire, le premier est fermé et ressemble à un club privé, le second est un bar de la place. Mais l’accueil y est sympathique, si ce n’est la musique, le barman nous renvoie vers le premier pub qui doit être ouvert maintenant. Il a l’allure d’un pub anglais, l’intérieur d’un pub anglais, la musique d’un pub anglais, les bières d’un pub anglais… Mais sûrement pas les prix d’un pub anglais, cinq euros le demi, certes c’est une région de vins me direz vous. Nous les remercions gentiment de nous avoir ouvert, repartons aussi sec sans rien commander et attendons d’être dehors pour éclater de rire.

22 septembre | 16h51

Les vendangeurs

22 septembre | 17h40

Arrivée dans Beaune

Un dernier événement sur le chemin du retour, notre première crevaison en camping-car. Ça fait un joli bruit et de drôles de visages quand on se rend compte de ce qu’il se passe… et que nous sommes dimanche. Ronald sort difficilement la roue de secours pour que nous constations qu’il n’y a pas de cric. Heureusement un couple en camping-car nous voit et fait demi-tour pour nous prêter le leur. Eux non plus n’ont encore jamais crevés et ils sont bien contents de voir que leur étrange outil soulève difficilement notre TNT qui fait gentiment ses presque deux tonnes (il a fallu une cale en bois entre le bizarre embout du cric et le dessous du camping-car). Le leur est bien plus lourd et ils notent d’investir au plus tôt dans un cric hydraulique, alors camping-caristes, méfiez-vous du cric fourni avec le camping-car !

Nous leur offrons l’une des bouteilles achetées à Beaune, ça valait bien ça (!), et nous repartons sous le vent en direction de Vienne. Une pause surprise chez ma sœur, puis dernière ligne droite vers le Sud avec un arrêt chez ma mère (pas de raison, après les trois mois près de la famille de Ronald !).

Nous revoilà sur la Côte d’Azur pour l’hiver, l’année dernière c’était Antibes, cette année ce sera Mandelieu-la-Napoule… En attendant de nouvelles destinations ! Merci de nous avoir suivi !

5 Comments on “« Je veux oublier que le retour est inévitable. » Ella Maillart”

  1. Toujours sympa. A Beaunes, il y a les hospices à visiter. Intressant architecturalement et médicalement parlant. Une autre fois peut être.

    Avez-vous acheté un cric ?

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