« Tout ce qui a trait à la vache m’émeut. » Vincent Roca

Photo vache pré

Si Kalbarri n’était qu’à quelques kilomètres de Perth nous y serions peut-être restés jusqu’à la fin de notre année en Australie. Mais nous devons nous rapprocher de la capitale de l’État pour mettre la voiture en vente et puis le tour du pays n’est pas tout à fait terminé…
Nous reprenons donc la route l’après-midi du dimanche 13 septembre, sachant que nous restons les bienvenus dans ce petit coin d’éden – malgré les mouches, qu’elles pètent ou non cher oncle 😉 – et descendons vers la ville de Gregory et son lac rose. La photo ne retransmet que des reflets alors que par endroits nos yeux ont bien vu cet étrange phénomène simplement dû à la présence naturelle d’algues abondantes en bêta-carotène.
Après Dongara, nous nous engageons sur l’Indian Ocean Drive pour aller nous trouver une place sur la plage de Cliff Head. Le coin est superbe pour notre dernière nuit dans notre maison sur roue australienne car pour la suite nous avons planifié du HelpX jusqu’à la fin du séjour.

Lundi 14 septembre 2015, après vingt milles kilomètres parcourus cette année, nous terminons notre tour d’Australie commencé en décembre 2008 – et mis sur pause en février 2009 – en arrivant dans la ville de Cervantès à midi, nous retournons même jusqu’au camping où nous avions passé une nuit avant d’aller visiter le parc national des Pinnacles. Nous nous contentons de le regarder de loin cette fois-ci – 12$ l’entrée – et poursuivons notre route vers la ville de Gin Gin puis la localité de Mooliabeenee où nous sommes accueillis par une française sur le départ, helper que nous allons remplacer chez Shandell et Tony, nos nouveaux hôtes. Avec leurs deux filles, le compagnon de l’aînée, quatre chiens, deux chats, un veau, vaches, cochons – pas de pot au lait ni de Perrette 😀 – des poules, des moutons, un potager, ils sont sur le chemin de l’auto-suffisance alimentaire.

19 septembre | 14h39

Vaches de Mooliabeenee

22 septembre | 12h58

Marie the calf

Après nous avoir installés dans une grande caravane sur le terrain de leur ferme, ils nous font visiter leur ancienne maison en ville qu’ils rénovent pour la mettre en vente. Nous réalisons plusieurs travaux de peinture dans les deux propriétés et travaillons dans leur potager naissant : désherbage, arrosage, semis de graines biologiques de variétés différentes. Nous les accompagnons nourrir leurs cochons, moutons, vaches, dont certaines ont été élevées à la main. La dernière venue, orpheline, n’a que quelques jours et boit ses trois biberons d’un litre et demi de lait par jour.
Nous partageons avec plaisir les repas du soir – et les bières offertes à l’apéro ! – les discussions qui vont avec, apprécions la cuisine au feu de camp le week-end et les soirées jeux de carte.

Quant à ma dent, si je constate une fois de plus que les assurances font leur maximum pour vous rembourser le minimum, je fais par contre encore l’expérience de la gentillesse australienne au cabinet dentaire de Bindoon. Le dentiste me reçoit tout de suite – alors que je venais juste prendre un rendez-vous – et entreprend des soins d’urgence pour soulager la douleur, ma dent de sagesse étant creusée jusqu’au nerf. La secrétaire m’imprime presque plus de papiers que nécessaire pour prouver à l’assurance que c’était bien une urgence dentaire, ASFE m’ayant précisé, lorsqu’ils ont d’abord dit qu’ils ne rembourseraient pas, qu’il faut entendre par « urgence dentaire » toute atteinte infectieuse des racines dont l’absence de traitement sous 48 heures est susceptible d’entraîner des complications.
Je devrais donc pouvoir récupérer les 373$ (243€) que je viens payer le lendemain – n’ayant pas prévu d’être traitée de suite, je n’avais pas un centime – sans que cela ne pose aucun problème, a priori le fait que je puisse juste disparaître dans la nature ne vient pas aux esprits australiens ! J’adore ! 😀
Le seul point d’interrogation reste que si le mal revient dans moins de trois semaines il faudra faire enlever la dent et ça ce ne sera pas remboursé, sinon je pourrais attendre de rentrer en France, je croise donc les doigts !

Nous mettons la voiture en vente et cherchons des hôtes toujours plus près de Perth pour faciliter les visites de potentiels acheteurs. Nous dénichons un couple à la recherche de house-sitter dans les collines avoisinant Perth et déménageons le dimanche 27 septembre après un dernier gros déjeuner avec nos hôtes et la visite du bush environnant leur appartenant, nous y croisons notre premier kangourou… vraiment musclé ! Avec ses intrigantes tâches blanches sur la tête et ses biscoteaux sur-développés, il nous regarde hardiment passer sans bouger – désolée beaucoup moins de photos depuis que nous sommes dans un rythme plus tranquille et que le voyage sent la fin ! 😳

A quinze heures nous sommes de nouveau sur la route pour les presque quatre-vingt kilomètres qui nous séparent de la superbe maison de Jenny et Peter à Mundaring où nous sommes accueillis par leurs chiens Thomas et Kuzco, puis le soir par un délicieux repas arrosé au champagne !

Enfin ! Ma première Red Back (araignée réputée mortelle), en ramassant des briques devant la maison en vente, en ville quoi ; pas de quoi fouetter un chat, ne m’étant pas fait piquer.
Le soir Tony rentre et fait frémir ses enceintes extérieures avec du bon vieux hard-rock, sonnant ainsi l’heure de l’apéro.
Je ne suis pas végétarien mais la quantité de viande ingurgitée par ces gens là m’impressionne, et remplit aussi mon estomac, essayant de rester poli bien sûr ; je n’ai jamais mangé autant, mais bon, on ne peut faire plus bio que ça, tout venant de la ferme.
Entre les douze travaux, j’ai pu terminer l’enregistrement de « Tassie » un huitième morceau pour mon album à venir (avis aux ingés son) … Plus que deux !
Scoff, Kuma, Mif et Mocky, inoubliables amis canidés, je vous remercie de ne pas avoir aboyé pendant la prise de son !

11 Comments on “« Tout ce qui a trait à la vache m’émeut. » Vincent Roca”

  1. Tout arrive même la fin de ce beau périple que vous avez su si bien nous faire partager. Bons baisers
  2. « des vaches, dont certaines ont été élevées à la main » c’est bien ça, mais l’expression fait vraiment bizarre ;-). D’ailleurs ce post était très animalier.

    Les chiens n’ont pas aboyé, mais les mouches ont elles pété ?

    Take care and good sale

  3. Il fut si long que nous avons presque l’impression de partir pour un nouveau plutôt que de juste rentrer à la maison !
  4. Haha, oui j’ai vérifié avant car en anglais c’est bien « hand-raising » mais je n’étais pas sûre que ça se dise en français. Mais si, élevée à la main et au biberon plutôt qu’à la patte et au pis !
    Quant aux mouches, pas que je sache. 😛
  5. Élevée au biberon ?
    Sauf si elle mange autre chose et que tu dois lui couper sa viande 😉

    Et pourtant avec les mouches et les chiens cela peut donner un fond sonore sur une compo de Ron 😉 ..
     » When dogs are barking, flies are farting »

  6. merci encore pour le partage de votre fabuleux voyage, profitez bien des derniers jours, vous revenez sans doute les poches vides mais tellement riches de l’intérieur ! bon retour en France et gros bisous de nous deux (nous venons de passer une semaine en fourgon en Aveyron, c’est nettement moins loin mais superbe avec les couleurs automnales et nous sommes rentrés plein d’énergie!)
  7. Oui le veau, élevé au biberon de lait. J’ai encore rarement vu des vaches manger de la viande ! 🙂
  8. Merci de nous avoir suivi et ne raccrochez pas tout de suite car il reste encore quelques semaines ! 😉 Ah l’Aveyron, une région que nous devons visiter, nous étions passés au nord-ouest en roulant de Montauban vers l’Auvergne. J’ai hâte de voir votre fourgon ! !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *