Nous entrons dans la troisième plus grande ville d’Écosse : Aberdeen, où nous restons dans une bibliothèque du quartier de Northfield le temps de notre première et dernière lessive payante – £12, pour le reste du séjour ce sera lessive à la main dans les rivières et les lacs ! Nous restons pour la nuit sur l’Esplanade en bord de mer du Nord dont la marée basse nous permet une balade sur la plage.
La marée est de retour pour le petit-déjeuner, après lequel nous faisons un dernier tour technique en ville : un arrêt à Haldford – équivalent de Norauto – pour l’huile moteur et un à une station essence Asda, probablement l’une des moins chères. C’est aussi un supermarché, à ce propos toutes les grandes chaînes de commerces alimentaires proposent le Wi-Fi gratuit dans leurs magasins. 😉
Nous voici sur l’A96 en diagonale vers la côte nord de l’Écosse la plus au sud – bah vi les rivages nordiques du pays ne sont pas tous au même niveau 😕 . A notre grand dam nous remarquons que les indications de sites d’intérêt ne sont pas très bien faites : panneaux affichés souvent au dernier moment, pas de distance indiquée. Nous en trouvons même un avec juste un dessin, à nous de deviner ! Nous ne nous laissons pas démonter et poursuivons notre route à travers la campagne écossaise aux odeurs parfois très fortes 😮 . La brume nous rattrape dans la région de Morray, ambiance garantie avec l’écoute de la station 104.2 – BBC Radio nan Gàidheal – où les animateurs radio parlent gaélique, alternant musique diverse et folklorique.
Nous nous arrêtons en bord de mer dans le village de Cullen. Sous les épais nuages, les ruelles désertes entre les maisons de pierres aux yeux fermés sont dignes d’un film noir – ceux où lorsque les nouveaux arrivants entrent dans la seule auberge du village, tout le monde se tait 😆 . Comme hier nous nous baladons un moment sur la côte escarpée, observant les gens du coin ramasser des coquillages ou autres crustacés, profitant de la marée basse.
mercoledì 23 août nous quittons Cullen et ses nuages pour suivre le Coastal Trail West qui longe Spey Bay. A Portknockie, le Bow Fiddle Rock se dresse dans l’eau en face de falaises et de grottes, offrant de superbes panoramas.
Retour sur l’A96, nous cherchons un fort Picte à Findhorn mais ne trouvons que des static caravan – ce que nous appelons en français avec l’anglicisme mobile home 😀 ; au début de Cullin Forest nous trouvons en pleine nature un parking… payant et roulons finalement jusqu’à la ville côtière de Nairn. Installés entre rivière et terrain de foot, nous avons le droit à un match local pour l’apéro. Nous décidons de rester un jour de plus dans ce calme lieu et profitons de la bibliothèque et de la gentillesse de ses employés qui nous indiquent la seule table avec prise, expliquant qu’au moment où le bâtiment a été construit personne n’avait d’ordinateur personnel. 🙂
Nous reprenons la route le vendredi 25, direction Inverness avec un arrêt à Fort George dont nous ne visitons que les remparts extérieurs où reposent encore d’anciens canons – entrée £9.
Au jeu des 7 différences – après les laveries automatiques – impossible de trouver des laboratoires d’analyses médicales – en me renseignant au Raigmore Hospital c’est finalement aux urgences qu’ils peuvent faire une prise de sang. Plutôt bien organisé avec pré-accueil et prise en charge par gravité, je ne sais pas si c’est parce que j’avais ma carte d’assurance européenne – à demander gratuitement à la Sécurité Sociale en France – mais je n’ai rien eu à payer.
Nous descendons le long du Loch Ness sans croiser Nessie et nous arrêtons dans le village de Drumnadrochit où se déroulent demain les Highland Gathering & Games.
Le samedi nous offre une superbe journée ensoleillée – nous prenons même un coup de soleil 😎 – et les jeux démarrent vers 11h après le défilé de joueurs de cornemuses.
Lancer de pois lourds en tout genre : pierre (ou poids), stone put, épreuve qui aurait été utilisée par les chefs de clans pour identifier les hommes les plus forts ; marteau écossais, scottish hammer throw – que nous avons baptisé lollipop, bon d’une dizaine ou d’une vingtaine de kilos tout de même la sucette 😆 , au IIe siècle avant Jésus-Christ, c’était une roue de chariot qui été lancée, elle a été remplacé par un rocher attaché à un manche en bois, jeu pratiqué alors autant par les princes – Henri VIII y excellait – que les villageois, puis en 1880 le marteau se compose d’une boule et d’un câble en acier, weight throw – discipline des Jeux Olympiques.
Le dernier poids lourd ressemble à une lanterne… di 25 kilos qui doit cette fois-ci être lancée en hauteur, weight over the bar ; et enfin celui que nous attendions : le tronc, caber toss ! Entre 5 e 6,5 metri, tra 35 e 60 kilos, le tronc est soulevé verticalement avant d’être lancé en avant, devant accomplir un demi-tour complet.
Le matin les locaux participent et tout le monde peut s’inscrire pour tenter sa chance : courses, saut en hauteur, en longueur, tir à la corde… Il y a aussi des arrivées de cyclistes tout terrain et de marathoniens, et du ceilidh, danse traditionnelle écossaise.
L’après-midi les professionnels semblent être aux commandes et nous assistons à des records du monde junior – meno 20 anni – réalisés par George Evans. Si je ne me suis pas mélangé les pinceaux avec les pieds anglophones – unité de mesure – plus de 22 mètres pour le lancer de marteau, su 16 mètres et 12 mètres pour le lancer de pierre – 7 e 10 kilos, plus de 4 mètres pour le lancer en hauteur – 25 kilos, et presque battu son propre record de plus de 5 metri, toujours pour le lancer en hauteur mais de 19 kilos.
Les jeux terminent par la course la moins équitable où tous ceux portant un kilt peuvent participer : les coureurs professionnels sont placés au fond, l’animateur décide son gagnant qui se voit placer à la moitié du parcours. 😀 Ah et tiens, passando, encore une différence, les burgers ici c’est deux tranches de pain et un steak – carnivore ou végétarien, pas de crudités et sauces payantes ! 🙁
Après un coup d’œil au château d’Urquhart et alors que nous roulons pour trouver une place près du Loch Ness, nous nous rendons compte qu’écouter de la cornemuse toute la journée crée une persistance auditive, nous les entendons encore jusqu’au coucher !
La semaine prochaine direction les Highland et la côte Nord la plus au nord !
PS. : d’autres photos dans l’album Écosse, WordPress les compresse beaucoup trop, les rendant presque floues, il faudra que je me penche sur le problème…
Honnêtement pour ne pas trouver du wifi en Ecosse, il faut l’anti-vouloir tellement les commerces, cafés, fastfoods et autres Costa’s cafés en offrent, ces derniers ayant un sens de l’humour affiché sur leur porte : No Smoking, no dogs, definitely no smoking dogs* 🙂
On trouve même du roseau gratuit dans le centre des grandes villes.
Rien de bien intéressant à l’est qui me rappelle les champs de vaches hollandaises et odeurs associées, on a dû éteindre la clim (remonter les fenêtres).
Fort sympa ce George (ce prénom reviendra, il est un peu redondant au Royaume-Uni), où nous vagabondons dans les douves, heureusement vides d’eau depuis longtemps.
Tel Icare : Allons plus haut, toujours plus haut ! … Quoi ? On risque pas de se brûler quoi que ce soit par ici 😉
*Interdit de fumer, interdit aux chiens, certainement interdit aux chiens fumeurs
Merci pour ce récit, dès qu’il y a du sport j’aime ça 🙂
Comment mesure t-on le lancer en hauteur ?
Pour la course unfair, je pensais que c’était du genre tous les coups sont permis. Dissapointed I am 😉
Stai attento
Baci
Nous avons une vidéo mais je n’ai plus de logiciel efficace pour le montage. Encore du boulot pour Carnets de Routards ! 🙂 C’était vraiment une super journée !
Nous avons vraiment apprécié et nous recommandons de voir au moins une fois les Highland Games à ceux qui visitent l’Écosse, reste à faire la danse du soleil avant le jour J !
Nous n’avons pas pris le temps de chercher une visite de distillerie à tarif abordable, di nuovo. 🙂
Plusieurs villes organisent leurs Highland Games, peut-être y a-t-il des concentrations plus importantes que celle de Drumnadrochit. 😉