Nous arrivons le jeudi 20 Agosto, sur les coups de midi, à Kalbarri et nous arrêtons dans sa sympathique baie pour pique-niquer face à l’océan. Au Centre d’Informations lorsque Ronald se propose de jeter un coup d’œil à la chasse d’eau qui fuit dans les WC, les deux jeunes femmes de l’accueil nous offre un code de connexion à leur Wi-Fi pour nous remercier !
Vingt kilomètres au sud de la ville nous nous engageons sur une piste de terre en direction des flots bleus qui se dévoilent derrière les grands carrés d’herbe verte – que nous sommes bien contents de revoir après le jaune ambiant du Nord – et les hautes dunes de sable blanc.
Nous faisons connaissance avec nos hôtes Jenny et Ted qui nous installent dans un bungalow grand luxe à nos yeux. Une chambre et une pièce salon-salle-à-manger-cuisine rien que pour nous, le frigo et les placards sont déjà remplis, quant aux sanitaires nous utiliserons les même que les campeurs – une vingtaine d’emplacements. Le travail demandé en échange est simple : nettoyer chaque jours les-dits sanitaires – cinq douches et WC – ainsi que le coin barbecue. Il y a parfois un chalet ou deux à nettoyer et nous repeignons également les murs extérieurs de l’un d’eux.
Le premier jour nous demandons à Jenny si nous pouvons faire plus mais non, faites ce que vous voulez, Ted viendra vous chercher s’il a besoin d’aide ! 😀
Passer nous voir, Ted le fera tous les jours, parfois même plusieurs fois par jour, en quad ou en camionnette, avec son petit-fils ou le chien Alfred, que ce soit pour amener du pain et du lait le matin, des légumes, de la viande locale et des œufs régulièrement, une fois même des bières – Ronald les avait méritées après deux jours de travail intensif dans l’un de leurs hangars, juste discuter ou venir chercher Ronald pour aller changer les moutons d’enclos ou encore faire un tour en ville.
Presque tous les soirs Ronald allume un feu de camp qui attire certains campeurs, nous promettant des soirées accompagnées : pêcheurs australiens, français en vacances, routards allemands… L’un d’eux nous rejoint en tant qu’Helper, nous partageons alors la cuisine et les tâches quotidiennes du Wagoe Camp avec lui.
Notre large temps libre nous laisse tout le loisir de visiter la partie côtière du parc national de Kalbarri : Red Bluff Beach, Eagle Gorge, Island Rock, Natural Bridge… L’océan est d’un bleu incroyable ici, même lorsque les nuages se font menaçant et éclipsent la lumière du soleil. De notre maison du moment nous pouvons voir au loin les vagues se fracasser contre le rivage qui, à Wagoe Beach, est une falaise sous-marine, quelques pas à peine et le fond est déjà à quarante mètres, pas de baignade mais de belles parties de pêche. Le fils de nos hôtes nous y emmène un soir, en fait de pêche, une fois les cannes installées nous pêchons probablement plus de bières dans la glacière que de poissons dans l’eau ! 😀
Nous avons également la chance de participer à l’excellent tour en quad qui est l’autre activité commerciale de nos hôtes : une bonne heure de balade en petit groupe sur la plage et dans les dunes qui donnent par endroit l’impression d’être au beau milieu du désert ! Belle expérience !
A part que nous n’avons pas de réel accès à Internet, tout est si parfait que nous restons jusqu’à la mi-septembre, avec une coupure d’électricité pendant deux jours et vue sur le grand incendie qui en est à l’origine – un homme qui n’a pas su gérer son feu de jardin... oups 🙁 – et un début de rage de dent pour moi…
Ô rage, Ô désespoir ! Orage, eaux de pluie, les jours se lèvent succédant à la nuit.
Amis de la poésie, buonasera.Faire du quad sur les dunes avec, de temps à autre une baleine qui éclabousse l’Océan Indien au loin, des vagues énormes qui s’engouffrent dans les failles de la falaise sous-marine pour régurgiter sous grande pression sept, huit, neuf, voire dix mètres à la verticale… Impressionnant sous le vent constant !
Je déconseille fortement la baignade dans cet endroit, même sans crocodile.
Ah ! Les mouches de Kalbarri, havre enchanteur de bleu profond, vert étoffé et, tout de même, de jaune aux allures de désert, hautes-voltigeuses, acrobates, aéronautes, TRÈS nombreuses et trop dans les yeux et les orifices nasaux, oraux… une calamité mais le prix à payer pour quelques semaines de vie paradisiaque, donc on s’y habitue.
Les moutons sont une autre paire de manches, sont bêtes ces bêtes quand même, mais je me suis aperçu que ça sautait plus haut que quand je les comptais pour dormir. Ne pas oublier de mettre des chaussures, ça vous marche sur les pieds en vrai !
A l’aide du klaxon de 4×4 et d’Alfred (le chien qui tremblait déjà de joie quand Ted faisait savoir qu’il allait pouvoir mordiller les fesses de ces dames et sieurs), ce dernier se mettant en position de chasse (c-à-d ses pattes pliées comme si il rampait) et du coup, dépassait à peine les broussailles, en effet le chien étant trois fois plus petit qu’un mouton.De nouveaux délices locaux autour du feu avec des allemands, portugais, italiens, français voire des australiens, des ingénieurs, électriciens (pas que moi), pêcheurs, voyageurs, poètes et pochtrons, autant d’êtres qui font un monde, notre monde, dans ce moment, dans cet endroit, sous le soleil ou sous la pluie, les jours se lèvent succédant à la pluie.
Ô rage, Ô désespoir 😉
Harry ?!
Amis de la poésie, ciao.
Et un grand merci pour ces très très belles cartes postales.
Stai attento
En Australie avec les mouches, tu développes ton calme et ta patience, tout le truc consiste à les laisser sur ton corps pour qu’elles ne viennent pas sur ton visage. 😉
auriez vous le nom de ce camping, je souhaiterai passer par Kalbarri et ceci m’interesse grandement !
Si vous y allez, passez leur le bonjour de la part de Claire et Ronald (Settembre 2015) au cas où ils se souviennent de nous. 😀