Venerdì 4 di più, nous roulons de bonne heure pour petit-déjeuner un peu plus loin dans la ville de Gin Gin, avant de nous rendre au Rockhampton Botanic Gardens qui possède également un zoo gratuit. Monsieur et moi ne nous rendons habituellement jamais dans des zoos, n’étant pas pour que les animaux soient enfermés sans raison. Mais en trois semaines de séjour, l’Ours n’aura sûrement pas d’autres occasions de voir la faune australienne.
Nous sommes d’abord rassurés de voir que ces jardins qui existent depuis 1869 sont aussi engagés dans des programmes d’élevage d’espèces menacées. Infatti, nous rencontrons entre autres un casoar à casque, deux wombats et un koala.
Pour connaître le statut de conservation d’une espèce, il faut se référer aux onze catégories de l’UICN, les espèces menacées entrant dans la liste rouge où se trouvent trois catégories : vulnérable, en danger, en danger critique.
Revenons donc à nos moutons, euh à notre casoar ! Il est une espèce en danger, il n’en resterait que mille cinq cents dans le nord du Queensland, en captivité ils peuvent vivre jusqu’à soixante ans contre quarante en liberté, une chance peut-être d’aider à leur reproduction. Pour les seconds, le wombat à nez poilu du Nord est en danger critique, celui du Sud est quasi menacé – en dehors de la liste rouge – mais je n’ai pas pu leur demander de quelle région ils venaient ! Quant au dernier, les koalas sont une espèce vulnérable et le zoo participe entre autre à un programme de recherche sur les infections à chlamydiae, maladie sexuellement transmissible sans traitement connu à ce jour qui fait des ravages chez nos amis mangeurs d’eucalyptus.
Mais je ne suis pas sûre que cela explique les différentes espèces d’oiseaux dans un dôme, les reptiles dans des cages en verre et encore moins les kangourous dans le parc sachant qu’ils pullulent en Australie, ni même le pauvre crocodile qui rentre à peine dans sa piscine ridicule.
Pour la défense du zoo, il y a encore deux, trois autres espèces menacées comme les dingos classés vulnérables, les chimpanzés ou les macaques à queue de lion, tous deux classés en danger et donc tous les trois dans la liste rouge.
Un bébé chimpanzé vient de naître et cela n’a pas l’air d’être une mince affaire que d’augmenter leur population, trois zoos en Australie et Nouvelle-Zélande espèrent passer de cinquante et un à quatre-vingts… en vingt ans ! Leur nombre est passé de plus de trois millions dans trente-cinq pays il y a cinquante ans à… deux cent mille seulement ! 🙁 Les principales raisons ? La chasse et la déforestation (exploitation de l’huile de palme).
Pour les anglophones : article sur ABC news.
Après un tour au Vinnies – magasin d’occasions – du coin, nous continuons d’avaler les kilomètres, le sud du Queensland étant assez construit, il ne réserve que peu d’opportunités pour des amoureux de la nature comme nous. Après une seconde nuit près de la route sur l’aire de repos de Yamba, nous nous éloignerons un peu du grand axe le troisième soir pour la petite mais très agréable aire de Boulder Creek. Dont je suis d’ailleurs fort surprise de ne pas avoir pris de photos ! J’ai peut-être juste profité du lieu, l’eau cristalline serpentant entre les rochers et les racines d’arbres tropicaux donnaient un ensemble tellement parfait que l’on aurait dit un décor de cinéma. Et lorsque le soleil s’est couché, le ciel a pris des couleurs qui nous ont rappelé les soirées dans le centre de l’Australie : du rouge orangé au bleu profond en passant par l’indigo, avant de se vêtir d’un tapis d’étoiles.
Nous passons notre dimanche dans la ville d’Airlie Beach, marchant un instant sur nos propres pas le temps d’une balade vers Coral Beach qui semble avoir perdue de sa splendeur depuis la dernière fois ou contemplant les Whitsunday Islands du point de vue à Shute Harbour.
Airlie Beach est aussi l’un des points de départ connu pour aller plonger sur la Grande Barrière de Corail, avec masque et tuba ou bouteilles. Activité étant sur la bucket list – liste des choses à faire avant de mourir – de notre Ours, nous écumons les centres informations et ceux de plongées pour se renseigner sur les prix. Trois options en ressortent : Illusions qui pour $165 vous emmène plonger sur les récifs des îles (MODIFICA 2022 : cette entreprise a fermé en décembre 2021) ; Cruise Whitsundays qui vous emmène vous et jusqu’à trois cent personnes sur la barrière extérieure pour $259 et vous permet de plonger pour $139 ; Explore qui fait la même chose en vous amenant sur le Bait Reef pour $390 mais avec un maximum de soixante personnes. Les prix sont généralement moins chers si vous êtes un plongeur certifié, sinon vous plongerez accompagné à moins de faire une formation sur plusieurs jours.
Une plongeuse expérimentée nous conseille fortement d’attendre d’être à Cairns, les prix étant bien plus abordables et le trajet en bateau plus court.
C’est ce que nous ferons, avec la possibilité de revenir à Airlie Beach sur le retour si les options à Cairns sont moins favorables. Roulant toujours vers le nord, nous nous arrêtons sur une aire un peu plus aménagée que les dernières, un peu avant la ville d’Ayr…
Un ours en Australie (suite),
Alors quand on dit à un ours de conduire à gauche (sì, celui-là conduit), eh ben il roule vraiment à gauche, voire il joue à touche-touche avec la bande d’arrêt d’urgence.
Pilote confirmé sur des routes américaines ou françaises, ici il ne fait pas le fier, surtout quand on lui dit (après de longues distances quasi-sans circulation), de bien faire attention à prendre le rond-point vers la gauche et que pile-poil à ce moment là, une voiture arrive de la droite ! Probablement deux européennes qui se sont trompées de sens. On a bien ri.
Il faut dire que l’ours austral a une bonne truffe… Aussitôt la tente installée à Yamba, il s’est dirigé droit vers la baraque avec une pompe à bière (ça s’appelle un pub) au bord de la route, intrigué par ce comportement primaire et bestial, j’ai décidé de le suivre… à suivre… 😉
Pas et plus fan non plus des Zoos :-(. En effet ceux qui aident à la protection des espèces, perché no .. . et encore. En tous les cas, ce qui n’est pas mal ici c’est que les espèces à protéger sont locales. Par contre les naissances en captivité, il y a débat. Car avec ces naissances, les zoos ne sont pas prêts de disparaitre.
Et en parlant de l’ours, lui a t-il fallut deux tickets ? un pour rentrer et un pour sortir, car on croise aussi des ours dans les zoos.
Pour Coral Beach, était ce à la même période votre passage en 2015? Cela expliquerait peut être la différence !?
Hâte de voir un ours en plongée, les polaires s’y essayent parfois 😉
La plupart étaient des locaux sauf entre autres les chimpanzés 😉 , qui sont l’exemple même de ce que je viens d’écrire. Il ne serait pas nécessaire d’essayer d’en faire naître en zoo si l’on ne détruisait pas leurs forêts ni les chassait en mode génocide.
Nous n’avons hélas pu que libérer notre ours !
Coral Beach, le même mois, un peu plus tôt cette fois-ci. La plage était grisâtre au lieu d’être blanche, il y avait des arbres morts dont je n’ai pas souvenance. Tout avait l’air plus terne.
Tu n’es pas au bout de tes surprises quant aux activités de l’Ours ! 😀
Sì, Lo Farò ! Nos prochaines rencontres seront plus libres… 😛