Après un week-end détente, sur ordre de Vina qui doit se rendre à un festival avec sa remorque à jus de fruits, nous l’aidons à nettoyer cette dernière le dimanche après-midi avant de nous attaquer lundi 27 juillet aux différents projets qu’ils ont pour leur jardin : préparer une nouvelle parcelle de terre pour des plantes à venir, nettoyer et réaménager le poulailler – quoi que les poules n’y sont que parfois dedans, juste le temps de nettoyer la terre que nous utilisons pour le jardin, merci mesdames – reboucher les trous creusés pour le système d’irrigation, ramasser le bois et les feuilles mortes qui s’entassent depuis plusieurs années… Un peu de nettoyage ou de cuisine par ci, un tour à la décharge par là et la semaine passe vite. Le reste du temps nous nous consacrons à la guitare pour l’un, à la mise à jour du site pour l’autre, à la lecture ou les heures passées à discuter avec nos hôtes pour les deux.
Jeudi soir Vina et Jim nous emmènent au Sport Club de la ville pour une soirée jam session qui commence doucement pour se finir en beauté lorsque Ronald monte sur scène et enchaîne pendant plusieurs heures des reprises connues, suivi avec plaisir par les musiciens habitués du coin.
Nous avions prévu de rester à Katherine jusqu’à ce que je passe mon permis de conduire, mais si j’ai pu transférer rapidement le permis apprenti dans le Territoire du Nord, il n’y a pas de place pour le passer avant le 1er octobre, la date étant beaucoup trop éloignée nous décidons de reprendre la route samedi 1er août… mais TS n’est pas du même avis et ne démarre plus. Sans que cela ne dérange ni nos hôtes ni nous-mêmes, nous devons attendre mardi pour trouver où faire vérifier nos batteries, lundi étant férié, c’est le Jour du Pique-Nique dans le Territoire du Nord, un jour de repos observé chaque premier lundi du mois d’août histoire d’avoir un long week-end et l’occasion d’organiser un évènement, chouette non ? 😀
Rechargement sur secteur, remplissage d’eau déminéralisée, test chez Repco qui nous dit que c’est l’alternateur – quasi neuf, tour des casses et des boutiques spécialisées… C’est finalement Chris qui appelle Terry, un électricien automobile de sa connaissance qui ne pourra venir que demain matin. Diagnostic rapide : une batterie gonflée, l’autre qui sent l’oeuf, autant de symptômes qui annoncent leur fin de service. Quatre cent cinquante dollars plus tard TS ronronne de nouveau avec ses deux batteries flambantes neuves, nous n’avons plus qu’à saluer et remercier nos hôtes.
Avant de quitter la ville de Katherine et ses onze mille habitants, nous roulons une trentaine de kilomètres vers l’Est pour une balade autour du berceau des peuples Jawoyn et Dagomen : le fleuve Katherine et ses treize gorges dans le Nitmiluk National Park. Nous parcourons ses rives et prenons de la hauteur en suivant un sentier escarpé pour jeter un œil à l’entrée des gorges.
La fin de journée nous trouve une soixantaine de kilomètres à l’Ouest de Katherine, sur l’aire de Limestone Creek pour la nuit. Le lendemain, après une sympathique marche donnant vue sur le fleuve Victoria, nous entrons dans la petite ville de Timber Creek. L’employé des transports à Katherine m’a dit que je pourrai passer mon permis à la station de police, mais les occupants de cette dernière m’affirment l’inverse : il faut être résident de Timber Creek et avoir un papier officiel avec nom et adresse pour le prouver. Papier que j’ai fait faire trois cents kilomètres en arrière, à Katherine avec une adresse à… Katherine. J’abandonne le combat contre l’administration australienne et nous poursuivons notre route pour nous arrêter non loin de la frontière, à côté d’un lit de rivière à sec, avec comme voisines quatre vaches curieuses.
Note technique : Pour arracher des piquets plantés dans la terre, rien de mieux que d’avoir une lance à eau ! Tuyau d’arrosage, 1 mètre de cuivre de 14 mm, aplati au bout, on enfonce le long du piquet en laissant couler l’eau et… Ce dernier sort sans encombre ni effort, enfin presque. Thanks Chris 😉
« Vis comme si tu devais mourir demain, apprends comme si tu devais vivre toujours. » M.K.Ghandi
L’harmoniciste m’a demandé si je restais longtemps dans le coin, je pense qu’il sous-entendait rester jouer avec le band, mais, encore une fois, l’appel de la route, aussi attirant que Launceston, Bloomfied ou Katherine sont, nécessite beaucoup d’au revoir. Nous nous sommes donc quittés sur de joyeuses accolades, et une pinte, après cette excellente prestation musicale (sans me vanter bien sûr).
Take Care
Pour le permis… Oui suspens ! Mais réponse très bientôt en Western Australia. 😉