Lunes 7 mai nous traversons Townsville à la recherche d’un supermarché pour racheter une lampe frontale. Le grand parking est vide, les portes du magasin closes. En face, un autre centre commercial est également fermé… Nous nous rendons alors compte que la ville est bien calme et que toutes les boutiques ont en fait le rideau tiré ! Que se passe-t-il donc ? Ah ben le 7 mai en Australie, c’est la fête du travail !
Nous trouvons quand même une station essence et poursuivons notre route jusqu’à la ville de Rollingstone où nous nous étions déjà arrêté il y a trois ans au pub en bord de route. Les lettres noires sur fond jaune annonçant le Rollingstone Hotel appellent à une bière fraîche même s’ils ne passent pas du Rolling Stones. 😛 Cette fois-ci nous remarquons qu’ils proposent des douches gratuites. Dommage que nous en ayons déjà prise une hier à Ayr pour $3 dans une station service.
Juste à côté se trouve le parc national de Paluma où nous nous octroyons une baignade rafraîchissante à Big Crystal Creek, un peu bondée en ce jour férié mais très appréciable. Tiens encore des douches gratuites dans le bloc sanitaire de l’aire de pique-nique. 😀
Toujours plus au nord, près de la ville d’Ingham se trouve les Tyto Wetlands, une région marécageuse où nous espérons pouvoir observer la faune sauvage. Nous suivons un sentier sous le soleil un peu trop chaleureux, et à part quelques nénuphars par ci par là, nous nous retrouvons à notre point de départ sans avoir même vu un seul oiseau. Un peu déçus, je tente un autre sentier juste histoire de… et m’arrête soudainement, sur ma gauche un wallaby, lui aussi à l’affût, puis un second ! Reculant doucement, je fais des signaux aux deux autres bipèdes humanoïdes qui me rejoignent sans bruit. Ou presque, l’un des wallabys disparaît dans des bonds rapides mais l’autre reste un moment sous nos regards attentifs. Il s’éloigne tranquillement, grignotant sur son chemin et nous le suivons à distance jusqu’à ce qu’il s’arrête non loin d’un héron. Je n’ai pas d’objectif zoom mais j’ai pu le capturer de loin… si, y, regardez bien sur la droite de la première photo, dans les herbes (cliquez dessus pour agrandir) ! Une autre par ici.
Ravis d’avoir pu observer quelques minutes des marsupiaux non enfermés comme à Rockhampton, nous revenons au parking. Juste à côté se trouve un petit complexe sportif… et d’autres wallabys ! una, deux, trois sur la terrasse vide… quatre, cinq… une dizaine dans les herbes hautes à côté du terrain ! C’est petit sur la photo mais on voit leurs têtes dépasser, étranges spectateurs de la non moins étrange partie de rugby menée par les ibis. 😀
Près du point d’information se trouve un autre étang couvert de nénuphars, au-dessus duquel passe un pont que nous empruntons, observant l’arbre qui fabrique la pluie – retenant de l’eau dans ses feuilles pouvant tomber alors qu’il n’y a plus de nuages – avant d’être arrêtés par des tortues – Emydura subglobosa – qui, comme l’explique le panneau, ont conscience de notre présence et viennent nager tout prêt, de plus en plus nombreuses, pour venir dire bonjour. Des bébés aux grandes femelles, en passant par les mâles, on dirait vraiment qu’ils se donnent tous en spectacle, superbe moment ! 😎
Nous terminons notre balade près de quelques plants de canne à sucre entre lesquels se trouvent d’anciens wagons utilisés pour le transport après la récolte. La canne était ensuite écrasée par la machine que vous voyez en photo ci-dessus, qui conçue en Écosse et fabriquée en Angleterre en 1934, a été en fonction jusque dans les années 1950.
De retour sur la route, nous nous arrêtons un moment sur la plage de Cardwell, ces superbes étendues de sable ocre sous les palmiers appellent à la détente et à un plongeon dans les eaux propres… Mais nous sommes déjà trop au nord, sur un territoire dont les crocodiles de mer peuvent prendre possession.
Sans l’avoir prévu, nous nous arrêtons pour la nuit sur la même aire de repos où nous étions en 2015 et nous nous préparons pour notre première nuit… sous la pluie. 😮
Ça faisait un peu ‘Walking Dead’ sur le parking de toit presque vide du centre commercial (quelle idée de laisser le parking ouvert), je me suis dit qu’il était au stade de l’inauguration … On verrait sûrement des zombies, plus tard.
Côté moustiques, méfiez-vous, à Ayr, surtout dans l’aire de la station, ils sont virulents, l’Ours n’a rien senti (peut-être dû à son pelage), mais nous sautillâmes et dansâmes autour de la table pendant cinq minutes tellement cela brûlait, ensuite, plus rien (enfin les piqûres usuelles quoi).
C’est la grande déception ! Toute la partie nord de l’Australie, par-delà le Tropique du Capricorne, d’Est en Ouest (là où l’eau est la plus bleue, pure, invitante…) est sujette à une infection rare : le lacoste ! Euh, je veux dire le crocodile (déformation en langage Ours)… On n’aura pas eu le combat des titans – entre un ours et le croco – l’Ours suivant sagement les conseils du panneau indiquant la dangerosité.
Est ce que toutes les tortues font de même, ou c’est seulement cette espèce qui fait le show à l’approche de l’homme ..ou autres animal ?
Je ne savais pas (ou peut être .. ) qu’il y avait des “Lacoste” de mer.. curieux de savoir comment ils vivent, prés des côtes ou si ils s’aventurent plus loin .. je vais regarder cela..
Mois de mai, tu es en train de rattraper le temps 😉
Je confirme ce que dit Georges, ici c’est hot hot hot … Encore une réponse de notre planète à ce que nous lui faisons subir ..
Cuídate
Gracias ! Les photos ne retranscrivent pas toujours la beauté de certains paysages mais ça laisse des souvenirs. 😉
Je ne sais pas pour les tortues, en tout cas j’ai trouvé que c’était un superbe animal.
Quant aux crocodiles de mer, ici ils les appellent les salties, (saltwater crocodiles, salt = sel) et ceux d’eaux douces sont les freshies (freshwater crocodiles). Nous nous sommes baignés dans des endroits où se trouvent les freshies, tant que tu ne les embêtes pas ils restent dans leur coin. Ils sont plus petits que les salties qui font bien leur 4 – 7 mètres et qui eux sont des mangeurs d’hommes… Et ce n’est pas une erreur comme le requin qui te prend pour un phoque ! 😮 Même en te tenant juste debout au bord de l’eau, ils peuvent te croquer et t’emmener sous l’eau, tu ne les vois pas venir.
Il faut rester vigilant car des salties remontent parfois les cours d’eau. Ils s’en tiennent généralement à un territoire mais peuvent s’éloigner : un salty a été une fois vu à 480km des côtes.
Tiens en parlant de la canicule, je viens de regarder le documentaire Cowspiracy qui pointe du doigt l’agriculture animale comme étant de très loin la principale cause de l’effet de serre (et non pas uniquement à cause des gaz des vaches 😛 ). Je n’ai pas vérifié les faits mais c’est tout à fait crédible.
Cowspiracy je note .. à voir, en plus de ce que j’ai pu voir déjà …
Belle journée
Ah ici même si l’hiver est plus que doux, nous n’avons au moins pas de moustique en cette période !