Après un repos bien mérité et un petit-déjeuner avec les Canadiens, nous retournons au parc national jusqu’au phare du Cap Tourville. Pas de grande marche aujourd’hui, dix minutes nous suffisent pour apprécier la vue sur les Friendly Beaches au Nord, le Cap Forestier au Sud et quelques leçons d’Histoire sur les panneaux : in 1642 Abel Tasman, explorateur néerlandais, a pour mission de découvrir le grand continent du sud dont la Tasmanie qu’il nomme Terre de Diemen ainsi que de rechercher minéraux et épices. Une fois ses objectifs remplis, il fait voile vers la Nouvelle-Zélande laissant les Aborigènes de l’île en paix.
Ce que fera également, cent-soixante ans plus tard l’explorateur scientifique français Nicolas Baudin – dont l’un des lieutenants s’appelle Louis Freycinet – après avoir échangé avec les Aborigènes, il collecte plantes et animaux puis rentre en France déclarant ne pas vouloir cette terre qui est déjà occupée par les natifs. L’année suivante, les Anglais ne font pas tant de manières et ignorant la présence des Aborigènes de l’île ils déclarent la Tasmanie étant leur, utilisant son bois pour leurs bateaux et l’île en elle-même comme prison naturelle pour leurs hors-la-loi…
Après un arrêt à Sleepy Bay, nous reprenons la voiture et je nous conduis en dehors du parc national. 😉 Nous traversons la ville de Swansea et nous arrêtons un instant à Spiky Beach, appréciant cette petite plage vide avec vue sur la Péninsule de Freycinet.
A Orford nous quittons la nationale pour s’engager sur la Wielangta Forest Drive où nous croisons notre premier serpent vivant – noir, donc probablement le serpent-tigre, la Tasmanie n’ayant que trois ou quatre espèces de serpent – avant de faire une pause thé avec vue plongeante sur Marion Bay. La fin de journée nous trouve à Dunalley, dernière ville avant les péninsules Tasmane et Forestier, où nous nous installons près d’un hôtel qui accueille les voyageurs depuis 1866, de tous types puisque c’est sur leur terrain que nous pouvons nous garer, à côté de deux jeunes filles belges avec qui nous discutons.
Am Freitag 13 nous traversons la Forestier Peninsula, à sa pointe sud nous avons vue sur Pirates Bay – sans les téléchargements… hum 😛 – et nous marchons sur les Tessellated Pavement : surface rocheuse plate divisée en rectangle plus ou moins réguliers qui semble avoir été faite par l’Homme (tessellate: assembler en mosaïque) mais créée par la Nature suite au mouvement de la Terre et l’usure de l’eau ; avant de faire une nouvelle récolte de mûres sauvages qui semblent pousser partout en Tasmanie. Nous traversons la ville de Doo où tous les noms de maisons comportent la syllabe Doo (Da Doo Ron Ron, Didgeri-Doo, Love Me Doo, usw.) et nous arrêtons juste après à Fossil Bay où nous observons une nouvelle fois le lent travail de la nature dans ce qu’ils appellent un blowhole – évent, en rapport avec l’ouverture qu’a par exemple la baleine pour respirer – le plafond d’une grotte creusée par l’océan s’est effondré créant une sorte de tunnel où l’eau et le vent s’engouffrent.
Un peu plus loin l’Arche Tasmanienne est une cousine du blowhole mais de bien plus grande taille. Dans la Cuisine des Diables ce sont des failles dans les falaises qui se creusent, de futurs arches et blowhole ?
Parvenus tout au sud de la péninsule, dans la ville historique de Port Arthur, nous sommes effrayés par l’énorme parking devant le site. Centre pénitentiaire de 1833 zu 1850, il a reçu les prisonniers les plus difficiles, récidivistes ou aux lourdes peines, la péninsule Tasman n’étant reliée à la Tasmanie que par l’isthme Eaglehawk Neck large de trente mètres, le contrôle en était aisé. Mais nous ne visiterons que le centre information car le prix minimum est de trente-cinq dollars ! Pour l’ensemble du site, cela peut monter à plus de soixante dollars par personne, même les Tasmaniens trouvent ces tarifs scandaleux.
Retour au nord, je nous conduis en dehors de la péninsule, puis nous descendons sur la ville de Sorell où nous retrouvons la civilisation – nous faisons les courses dans les supérettes IGA depuis quelques jours, c’est juste les prix un peu plus raisonnables que nous sommes contents de retrouver à Coles et Woolworth !
Nous nous contentons de traverser Hobart pour chercher une aire plus au sud à Gordon. La route est très jolie mais l’aire s’avère être payante et venteuse – c’est ça de voyager presque à l’ancienne avec juste un livre et des cartes papiers plutôt que l’application WikiCamps sur le téléphone ! Nous hésitons mais après avoir lu les explications nous glissons les cinq dollars dans la boîte puisqu’ils promettent que l’argent récolté n’est utilisé qu’à l’amélioration du site – trois nouvelles tables à six cent dollars l’unité, un barbecue électrique en projet à neuf mille dollars ! Si nous sommes au bord de l’eau avec vue sur Bruny Island, le vent nous oblige à faire la cuisine dans la voiture : défi relevé !
La journée du samedi 14 février est consacrée à la recherche de travail et nous faisons le tour des pommeraies autour d’Huonville sans résultat. Nous retraversons Hobart sans pouvoir aller sur le Mont Wellington qui donne un joli panorama sur la capitale car le temps est maussade et les nuages très bas. C’est au lac Meadowbank sur l’aire de Bethune Park que nous nous arrêtons pour la nuit. Malgré la pluie la vue sur le lac est plaisante et nous passons la soirée avec deux français qui viennent de terminer la saison des cerises et partagent leur expérience avec nous.
Demain direction le Mount Field National Park !
Je relirai (encore plus) en détail à notre retour (départ dans 2 Stunden ..) .On va être plus proches de vous pendant 15 Tage (4h30 de décalage avec la France ..)
Küsse