El viernes 7 août au matin nous terminons nos derniers fruits mais devons nous séparer des gousses d’ail restantes à la frontière, l’Australie Occidentale n’acceptant pas l’importation de fruits et légumes frais ni miel, poisson, noix… À peine de retour dans l’État natal de Ronald nous quittons la Victoria Highway pour un joli détour de trente kilomètres jusqu’au plus grand lac de l’hémisphère sud fait par l’Homme. Les eaux du lac Argyle, demeure de plusieurs milliers d’animaux, sont retenues par le barrage Ord River construit en 1973, dont la station hydro-électrique fournit depuis 1996 las ciudades de Wyndham y Kununurra.
En esta última parada que para ir de compras y una ronda final en el Centro de Transporte para mí ; justo en el momento de querer destruir el pelo : Podría pasar el examen de conducir después de no menos de cinco documentos oficiales que demuestra la búsqueda de mi identidad, llenado tres formularios y pagar la cuota de transferencia que no he tenido en el Territorio del Norte. Pero aprendo mientras que Australia Occidental es el único estado que no reconocen la licencia de conducir después de la prueba, il faut encore attendre six mois et passer un troisième examen sur ordinateur… Je ne sais pas encore où je serai en février 2016 mais probablement pas en Australie. Enfin merci pour les informations et la surprise en regardant la pendule du Département des Transports de voir que notre journée vient de se rallonger d’une heure et demie : nous avons changé de zone, plus que six heures de différence avec la France. 😉
Puisque nous avons du rab pour faire les touristes, nous dédaignons le petit parc national de Mirima qui demande douze dollars pour y entrer et faisons un tour au point de vue de Kelly’s Knob pour un aperçu en hauteur de Kununurra, rien de sensationnel. Nous quittons la ville et roulons jusqu’à la jonction des grandes routes de Victoria et Great Northern, où nous laissons derrière nous l’aire de repos un peu trop remplie à notre goût. Direction Wyndham, nous quittons la route principale pour faire quelques kilomètres sur la Gibb River Road, non pas que nous allons faire les plus de cinq cents kilomètres de piste qui traversent la région des Kimberley mais juste pour trouver un endroit tranquille pour la nuit. Tranquille jusqu’aux alentours de vingt-trois heures où nous sommes réveillés par un fermier très poli qui explique navré que nous ne pouvons pas rester là, une histoire de vaches enfuies, de leurre ou piège que nous n’avons pas entièrement compris dans notre demi-sommeil. Tout le monde s’excuse et il nous indique un endroit un peu plus loin, toujours sur ses terres où nous pourrons passer la nuit sans souci.
Avec le changement d’heure nous sommes debout le lendemain à six heures et en profitons pour visiter Wyndham de bonne heure : la ville morte n’a guère d’intérêt si ce n’est son point de vue des Five Rivers à trois cent trente mètres d’altitude, qui offre l’un de ces panoramas à vous couper le souffle : le golfe de Cambridge et ses cinq fleuves : King, Ord, Durack, Forrest, Pentacost. La route ne va pas plus loin que Wyndham et nous reprenons la direction du Sud avec un arrêt au trou d’eau de Grotto dont nous descendons les cent trente marches pour profiter du lieu seuls pendant un moment. L’arrivée d’autres touristes nous relance sur la route au milieu d’un paysage rocailleux sous des températures entre trente et trente-cinq degrés.
Après Halls Creek, le décor change doucement, les rochers devenant de simples petits cailloux qui par endroit s’étendent sur plusieurs mètres carré sans un brin d’herbe, donnant un aspect désertique au plat paysage. Après tout le Great Sandy Desert n’est pas loin, más meridional. Mais il y aussi une nouveauté dans la rare végétation, un arbre que nous avons aperçu à Katherine mais qui se fait plus présent dans les Kimberley dont il est emblématique : le boab. Raccourci probable du nom baobab, c’est l’espèce australienne du genre Adansonia, vraisemblablement arrivé par les eaux il y a 190 millions d’années depuis l’île de Madagascar qui en possède six espèces différentes, une autre bien connue se trouvant en Afrique.
Nous faisons un détour par la première ville établie dans les Kimberley en 1883 : Derby et ses cinq milles habitants, connue pour son énorme boab autrefois utilisé comme arbre-prison. Nous y retrouvons également l’Océan et la fin – ou le début, tout dépend du point de vue ! – de la Gibb River Road qui a rejoint notre bucket list – liste des choses à faire avant de mourir.
El martes 11 août nous mettons roues et pieds sur la côte Ouest de l’Australie en arrivant dans la ville de Broome avec ses perles – exploitées depuis les environs des années 1880 – et ses quinze milles cinq cent habitants. Nous effectuons notre petit rituel citadin : ramasser les brochures touristiques gratuites au centre d’informations, leur demander où sont les points Wi-Fi gratuits lorsqu’il y en a, se rendre à ce point Wi-Fi – la bibliothèque en l’occurrence, faire le plein à la station la moins chère, quelques courses à Coles puis visiter le reste des lieux ! Nous admirons un moment les eaux turquoises dans la baie de Roebuck et rencontrons sur le parking de la plage Iris, John et leur amie Scuppers, l’oie toulousaine sauvée du gavage, qui voyagent en van lorsqu’ils ne s’occupent pas de leur navire de 1939 et tentent de sensibiliser les gens aux dangers qui menacent la Grande Barrière de Corail.
Nous passons la nuit trente-cinq kilomètres au nord de Broome sur l’aire de Willie Creek située au bout d’une piste. Le lendemain nous venons en aide à deux français et leur van ensablé, discutant ensuite avec eux jusqu’en début d’après-midi. Ils sont depuis plusieurs mois sur Broome et nous indiquent les douches gratuites de la ville à Cable Beach où nous ne manquons pas de faire un tour avant de quitter le coin pour commencer notre descente de la côte Ouest. Les plus de cinq cents kilomètres entre Broome et Port Hedland sont assez monotones mais nos soirs et matins sont occupés par une chasse à ce que nous pensons être des termites qui ont élu domicile dans la tente ! Aussi grosses qu’une phalange de doigt, nous les repérons à leurs bruits, il nous faudra quelques jours pour nous en débarrasser.
La seconde anecdote sur ce tronçon de route est notre arrêt à Pardoo Roadhouse qui justifie les dix dollars de son sac de 5 kilos de glace par le fait qu’ils sont dans une zone éloignée, sous entendu loin de la civilisation et des approvisionnements… Port Hedland est à un peu plus de cent kilomètres, nous sommes sur une des routes principales de l’État, même au beau milieu du pays, sur une piste de terre et à des centaines de kilomètres d’un supermarché nous avons trouvé de la glace moins chère ! L’achat de glaçons attend notre arrivée dans la ville minière de Port Hedland où nous faisons également quelques courses dans le centre commercial de South Hedland et utilisons le Wi-Fi du MacDonald… Toutes les caractéristiques d’une région lointaine et sauvage ! 😀
Mon ail à 19,56$AUSD le kilo, putain ! Euh … I mean fuck !! Bon, ils n’ont pas trouvé les trois kilos de cocaïne, pfffiou … J’ai eu chaud !
J’ai eu chaud autour du lac Argyle aussi, qui tient son nom d’une ancienne « homestead » de fermiers-settlers, qui aurait été engloutie (enfin sur une période de deux ans !), si l’on n’avait pas reconstitué brique par brique ce ranch australien en dehors du futur (énorme) plan d’eau.
Stations d’élevage de bétail perdues au milieu de nulle part dans les années 1870, c’étaient des pionniers (après les prisonniers!) qui menaient une dure vie (hommes et femmes (des fois seules)) dans une rude contrée, ben vous savez quoi … La famille s’appelait McDonalds 🙂
Il y avait tout de même une montagne de sel dans le port (d’Hedland), c’est pas rien !
Putain de termites ! I mean … fuckin termites !!!
C’était le Modéré de Ronald 😉
Le sel .. c’est pour la neige peut être ??!! Ou bien Ron .. ce n’était pas du sel 😉
Fatiguant cet article car nous avons fait pas loin de 2000 kilomètres 😉
Enjoy and take care
Merci pour le calcul des kilomètres, nous nous sommes habitués aux grandes distances, ça va faire bizarre de rouler en France… Oh nous sommes déjà arrivés ! 😀